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La colère du personnel des services publics a grimpé jusqu’au Château

Manifestants devant le Château à Lausanne.
© Olivier Vogelsang

Le 23 janvier dernier, le personnel de la fonction publique et parapublique vaudoise s’est mobilisé en masse à Lausanne à l’issue d’une journée de grèves et d’action. Il s’est rendu jusqu’au Château, siège du Conseil d’Etat.

Le 23 janvier, la journée de grève de la fonction publique vaudoise s’est conclue par une manifestation de plus de 4000 personnes exigeant l’indexation intégrale au coût de la vie. Sans l’ouverture de négociations, la mobilisation devait se poursuivre hier

Arrogance, irrespect, mépris. Les fonctionnaires vaudois et les employées et les employés du parapublic sont en colère. Ils l’ont exprimé avec force le 23 janvier en fin d’après-midi, dans une manifestation déterminée qui a rejoint la place du Château à Lausanne, siège du Conseil d’Etat, au terme d’une journée de lutte. Le temps glacial n’a pas découragé les manifestants, partis de la place Saint-François. La cause de leur colère est la trop faible indexation annoncée par le gouvernement, et avalisée par le Grand Conseil, pour le personnel de l’Etat et du secteur parapublic: 1,4%. Un des plus bas taux de toutes les entités publiques du pays, alors que le taux de référence, d’octobre 2021 à octobre 2022, s’élevait à 3% (voir aussi L’ES du 18 janvier).

Convoquée par le Syndicat des services publics (SSP), la Fédération Sud et la Fédération des sociétés de fonctionnaires (FSF), cette nouvelle journée d’action a été un succès selon les organisateurs. Entre 1300 et 1500 enseignants, dans une trentaine d’établissements scolaires et gymnases, ont fait grève ce jour-là. Des assemblées générales se sont déroulées sur les lieux de travail, au CHUV notamment. La manifestation a ensuite rassemblé plus de 4000 personnes. Des jeunes en formation étaient aussi présents pour exiger l’indexation de leurs bourses d’études et de leurs rémunérations. Les revendications sont claires: adaptation intégrale du renchérissement et ouverture de négociations avec le gouvernement «sur la base d’une proposition améliorée par rapport aux décisions autoritaires de décembre 2022». Décisions qui, outre le 1,4%, octroyaient une prime unique de 0,8% sur la rémunération touchée en 2022 pour les 10 classes salariales inférieures. Or, cette prime n’est accordée qu’au personnel du Canton et n’augmente pas le salaire de base.

Le Conseil d’Etat a communiqué, d’abord aux syndicats, puis le jour de la mobilisation par sa présidente PLR Christelle Luisier, qu’il n’était pas question de revenir sur ses décisions et qu’il repoussait à novembre prochain les négociations salariales… Argumentant encore que le gouvernement avait mis au budget d’autres adaptations de prestations à l’intention de la population et qu’il comptait rencontrer les syndicats sur différents thèmes. Des questions «qui n’ont rien à voir avec le problème de l’indexation», ont répliqué ces derniers, dénonçant une «volonté de semer la confusion parmi la population sur la réalité des salaires de la fonction publique et du secteur parapublic».

A l’issue de la manifestation, les participants, se sont donné rendez-vous pour le mardi 31 janvier – soit hier, alors que ce journal était déjà sous presse – pour une nouvelle journée de grèves et de mobilisation pour le cas où le Conseil d’Etat refusait toujours d’entamer des négociations. A la veille de la mobilisation, des grèves étaient annoncées dans plus d’une trentaine d’établissements scolaires et de gymnases, et dans d’autres institutions, à l’instar du CHUV, où un préavis de grève avait été adopté lors de l’assemblée du personnel du 23 janvier. A suivre.

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