En 1973, les 1300 salariés de Lip, entreprise horlogère basée à Besançon, dans le département français du Doubs, occupaient leur usine menacée de fermeture en mettant en place un système d’autogestion inédit. Un demi-siècle plus tard, cette utopie est l’objet d’un projet pluridisciplinaire mené par des chercheurs des Universités de Lausanne, de Franche-Comté, de Bourgogne et de Haute-Alsace, et organisé autour de trois séminaires thématiques et d’un colloque international. Le 29 septembre, l’Université de Lausanne accueillera le séminaire sur le thème «Lip entre France et Suisse». Des chercheurs interviendront sur les échos dans notre pays de cette expérience autogestionnaire et le soutien à cette lutte exemplaire. Réunissant des syndicalistes genevois ayant vécu cette époque, Luis Blanco et Georges Tissot, respectivement à la FTMH et à la Fédération chrétienne des ouvriers métallurgistes, ainsi que Silvia Locatelli, actuelle secrétaire régionale d’Unia Neuchâtel, une table ronde évoquera les «Expériences militantes autour de Lip». Il sera aussi question des grèves et des combats autogestionnaires menés à l’imprimerie du Courrier entre 1973 et 1976, ainsi qu’à la Sarcem en 1976 avec un participant à l’occupation de cette entreprise de microtechnique située à Meyrin (GE), Jacques François.
Jeudi 28 septembre à 18h30: projection du film Lip ou l’imagination au pouvoirà la Cinémathèque suisse à Lausanne.
Vendredi 29 septembre dès 10h: séminaire à l’Université de Lausanne.
Pour le site ES :
Infos sur: cresat.uha.fr/seminaire-thematique-laffaire-lip-universite-de-lausanne-29-septembre-2023/