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Les travailleurs de Vetropack en grève

Suite à l'annonce de fermeture, les travailleurs-euses demandent un minimum de respect
© Olivier Vogelsang

Le personnel de la verrerie de Saint-Prex (VD) a cessé le travail ce vendredi 24 mai. Soutenu par Unia, il exige le gel des licenciements et l’ouverture de négociations pour un plan social digne de ce nom

Le drapeau d’Unia flotte sur la verrerie de Saint-Prex (VD). Les travailleurs de Vetropack ont cessé le travail ce vendredi 24 mai à 10h30. Ils continuent d’exiger la conclusion d’un plan social et le gel des licenciements alors que la direction, qui a annoncé la semaine dernière la fermeture de l’ultime verrerie de Suisse, entend envoyer les lettres de congé à la moitié des quelque 180 collaborateurs du site dans les jours qui viennent.

Prenant la parole sur l’un des piquets de grève installés aux abords de l’usine, Nicole Vassalli, secrétaire syndicale d’Unia Vaud, a rappelé aux salariés que le groupe n’entend verser aucune indemnité à 49 d’entre eux, tandis que 38 autres devront se contenter d’un demi-salaire. «Le personnel réitère ses revendications légitimes: l’ouverture de véritables négociations avec la délégation syndicale et en concertation avec l’ensemble du personnel, comme l’exige la convention collective de travail de Vetropack, aucun licenciement avant la fin des négociations et la signature du plan social, car les salariés doivent pouvoir connaître l’ensemble des prestations du plan avant d'aller s’inscrire à l’Office régional de placement, et, enfin, le maintien d’emplois industriels sur le site de Saint-Prex», a-t-elle détaillé.

Les travailleurs ont décidé de ne reprendre le travail qu’une fois que ces trois demandes seront acceptées par la direction. «Nos installations techniques ne permettent pas d’arrêter le four au risque de l'endommager, mais tout est sous contrôle. Maintenant la balle est dans le camp de la direction», explique un ouvrier sorti de l’usine, alors que deux syndicalistes montés sur le toit d’un bâtiment hissent le drapeau d’Unia à un mât.

«J’ai 53 ans, je n’ai pas de CFC, pas de formation», confie un autre salarié. «Au chômage, je ne vais toucher que 70% de mon salaire actuel, comment vais-je payer mes factures? J’ai calculé, il va me manquer 200000 francs de 2ème pilier. Qu’est-ce que je vais devenir? Nous avons besoin d’un plan social.»

L’un de ses collègues résume la détermination partagée par tous: «Nous allons rester ici jours et nuits, tout le week-end et la semaine prochaine s’il le faut!»


Photos Olivier Vogelsang

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