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Unia demande l’internalisation du personnel de nettoyage au sein des TPG

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© Thierry Porchet

Unia dénonce le fait que des nettoyeurs effectuant des tâches de petite mécanique touchent des salaires inférieurs au travail rempli.

Afin de résoudre le casse-tête de ces employés qui exécutent des tâches de petite mécanique mais qui sont payés comme des nettoyeurs, le syndicat demande qu’ils dépendent directement de la régie genevoise

Depuis plusieurs années déjà, Unia Genève bataille pour que les travailleurs qui réalisent des tâches de petite mécanique dans les bus et les tramways des TPG (Transports publics genevois) soient reconnus à leur juste valeur. Explications. La régie publique genevoise sous-traite depuis une trentaine d’années le nettoyage de ses véhicules ainsi que certains petits travaux, comme le remplissage d’essence et de sable, le contrôle du système de freinage des trams, le contrôle des détecteurs des portes, la mise en place de drapeaux en haut des véhicules ou encore la signalisation des éventuels dysfonctionnements aux mécaniciens des TPG. Ce mandat est rempli par une entreprise de la place, active dans le nettoyage. «Il y a une équipe qui s’occupe du nettoyage des véhicules et une autre, composée de 8 personnes, qui se charge des tâches de petite mécanique», détaille José Sebastiao, en charge du dossier. «Mais ces dernières sont payées comme des nettoyeurs, alors que leur cahier des charges va bien au-delà.»

Le hic, c’est que dans la convention collective du nettoyage, il n’existe pas de catégories qui pourraient coller à ces travaux. «Nous avons approché la Commission paritaire des garagistes, mais il n’y a pas non plus de catégories pour les petites taches de mécanique. C’est une catégorie assez complexe», souligne le responsable syndical, qui ajoute que le problème est double. «Ils sont payés comme des nettoyeurs alors qu’ils assurent des activités tout autre, il y a donc un souci de rémunération. Mais aussi se pose la question de la sécurité des chauffeurs et des usagers, car ces travailleurs ne sont pas mécaniciens, ils ne sont pas qualifiés et ne reçoivent pas de formation spécifique!»

Unia a pris contact avec l’entreprise qui refuse d’augmenter les salaires de ces huit employés. «Cette dernière nous a dit que les collaborateurs concernés suivront une formation dans le nettoyage, ce qui est inutile dans leur cas», s’agace José Sebastiao. «Pour nous, il est très clair que ces travaux, tout comme le nettoyage des véhicules, doivent être internalisés au sein des TPG afin d’être revalorisés.» Une rencontre avec la présidente du Conseil d’administration des TPG a été sollicitée. 

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