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La solution du Conseil fédéral pour financer la 13e rente «n’est pas correcte»

Les militants et militantes des syndicats et de la gauche, comme ici à La Chaux-de-Fonds, se sont fortement engagés pour faire triompher la 13e rente dans les urnes le 3 mars.
© Thierry Porchet

Les militants et militantes des syndicats et de la gauche, comme ici à La Chaux-de-Fonds, se sont fortement engagés pour faire triompher la 13e rente dans les urnes le 3 mars.

L’Union syndicale suisse (USS) juge que la solution du Conseil fédéral pour financer la 13e rente «n’est pas correcte». Ce mercredi 14 août, le gouvernement a défini les grandes lignes de la mise en œuvre et du financement de la 13e rente AVS. Celle-ci sera versée une fois par an, en décembre, dès 2026. Pour compenser les dépenses supplémentaires, le Conseil fédéral veut augmenter la TVA. Une majorité de participants à la consultation s’était pourtant exprimés en faveur de la variante combinant un relèvement des cotisations salariales et de la TVA. Après la rectification des perspectives financières de l’AVS, le Conseil fédéral estime que le relèvement de la TVA est suffisant. Or, cette solution n’a pas été soumise en consultation. En outre, le gouvernement entend réduire la participation de la Confédération de 20,2% à 19,5% aux dépenses annuelles de l’assurance, malgré qu’une majorité des participants à la consultation se soient opposés à cette idée. 

«La conseillère fédérale Karin Keller-Sutter, qui s’est fait surtout remarquer ces derniers temps par sa proximité avec la place financière, s’est une nouvelle fois imposée au Conseil fédéral, après avoir déjà réussi à faire baisser la contribution de la Confédération à l’assurance-chômage», dénonce l’USS dans un communiqué.

«Les cotisations salariales seraient justifiées pour plusieurs raisons. Elles ont en effet été baissées ces dernières années. Ce sont en particulier les hauts revenus dont la charge s’est allégée, suite à l’abandon du pourcent de solidarité dans l’assurance-chômage. Augmenter les cotisations salariales permettrait aussi de compenser quelque peu les inégalités sociales. A cause du creusement de l’écart entre les salaires, la répartition des richesses en Suisse est devenue plus injuste. Si les hauts revenus doivent participer davantage au financement de l’AVS, cela allégera les bas et moyens salaires.»

Et la faîtière syndicale de conclure que «le Parlement doit corriger cette décision erronée parce qu’elle est antisociale».

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