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«30 francs d’augmentation par mois, c’est inacceptable!»

construction
© Thierry Porchet

Unia demande 250 francs d'augmentation par mois sur deux ans.

En pleines négociations salariales, syndicats et employeurs de la construction sont encore loin d’avoir trouvé un accord. Explications.

Le 10 octobre a eu lieu la deuxième ronde de négociations salariales entre les partenaires sociaux du secteur principal de la construction. Simon Constantin, membre de la direction du secteur à Unia, plante le contexte: «La Société suisse des entrepreneurs s’est montrée prête à négocier, enfin, ce qui est positif. Visiblement, la grande manifestation salariale à Berne du 21 septembre et les actions sur les chantiers ont fait bouger les choses de leur côté. Cela étant dit, nous sommes encore loin du but!»

Unia revendique une augmentation des salaires de 250 francs sur deux ans pour tous les travailleurs du secteur, à savoir 125 francs en 2025, puis 125 francs en 2026, afin de rattraper l’inflation de ces deux dernières années. «Les employeurs ne jurent que par des hausses de salaire individuelles, à la tête du client, regrette le responsable syndical. Ils nous ont donc proposé une augmentation générale de 0,5% pour tous les travailleurs, puis des augmentations individuelles de 1% au bon vouloir des entreprises. 0,5%, cela représente 30 francs de plus à la fin du mois, c’est inacceptable au vu de la situation et de l’augmentation des prix!»

Mauvaise stratégie

Unia ne croit pas aux augmentations individuelles. A la suite du refus par les patrons d’un accord salarial l’an dernier, il s’avère que seulement la moitié des travailleurs ont bien vu leur salaire augmenter et, pour ces cas-là, la hausse de salaire était inférieure à l’inflation dans l’écrasante majorité des cas. «Le manque de personnel se fait sentir à tous les échelons, à savoir les manœuvres, les maçons et les contremaîtres. En période de pénurie de main-d’œuvre, c’est totalement contre-productif de la part des patrons de causer des pertes du pouvoir d’achat, souligne Simon Constantin. Aujourd’hui, tous les travailleurs de la branche sont touchés par l’inflation et la hausse des coûts, il n’est donc pas raisonnable de fonctionner sur le principe d’augmentations individuelles.»

Une nouvelle ronde de négociations est agendée le 28 octobre, date à laquelle les partenaires sociaux sont censés se mettre d’accord. «Maintenant, la Société des entrepreneurs doit enfin comprendre que la compensation du renchérissement pour tous est une question de respect et que le travail effectué doit être récompensé», conclut le syndicaliste. A bon entendeur... 

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