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2820 km à vélo pour des enfants malades du coeur

Le syndicaliste Armenio Cabete a roulé jusqu'au Portugal en faveur des enfants cardiopathes

L'été dernier, le syndicaliste jurassien Armenio Cabete a parcouru 2820 km à vélo pour rejoindre son village natal au Portugal, via les chemins de Compostelle. Nous tirons aujourd'hui le bilan du parrainage de ce voyage qui a permis de verser plus de 2200 francs à l'Association jurassienne des parents d'enfants cardiopathes.

L'Association jurassienne des parents d'enfants cardiopathes (AJPEC) a récolté 2236 francs à travers le parrainage d'un voyage à vélo sur les chemins de Compostelle réalisé l'été dernier par le syndicaliste Armenio Cabete. «C'est un magnifique bilan et nous tenions aujourd'hui à remercier publiquement les nombreuses personnes qui nous ont soutenus», souligne Dominique Perrin, membre fondatrice de cette association bénévole qui s'occupe d'aider concrètement et moralement les familles dont les enfants souffrent de cette terrible maladie du cœur. Cette syndicaliste d'Unia Transjurane connaît les problèmes et les douleurs de ces familles pour avoir elle-même, il y a huit ans, perdu sa fille Fanny, alors âgée de treize ans, décédée des suites de cette terrible maladie. C'est elle qui, sachant que son collègue Armenio projetait de rallier le Portugal à vélo, lui a proposé de donner à ce voyage une dimension solidaire. «Nous avons invité les gens à verser à l'association un franc par kilomètre parcouru. Et cet appel a été entendu cinq sur cinq, notamment dans les rangs du syndicat, dans toute la Suisse.»

Humour et solidarité
Armenio Cabete, 53 ans, père de trois enfants, a entamé son périple le 2 juin dernier, partant de Bévilard dans le Jura bernois pour rallier son village natal au Portugal, via les chemins de Compostelle, réalisant ainsi un grand rêve qu'il nourrissait depuis longtemps. «C'est un parcours mythique qui m'a toujours fasciné.» Il a bouclé ce voyage de 2820 kilomètres en l'espace de 38 jours. Mais au-delà de la performance, ce périple était avant tout placé sous le signe des défis humains, du dépassement de soi, de la découverte et des rencontres enrichissantes. Chaque jour, Armenio mettait en ligne ses notes et ses impressions sur Facebook et Dominique Perrin se chargeait de diffuser ces commentaires aux «parrains et marraines» de cette aventure. On y découvre des ravissements devant des paysages somptueux, des émotions fortes, des rencontres enrichissantes mais aussi et surtout beaucoup d'humour. Exemple tiré d'une étape venteuse: «Entre le cycliste et le vent, c'est une vieille histoire d'amour, toujours de face et les yeux dans les yeux.» Ou cette note d'humeur écrite au terme d'une nuit blanche dans le dortoir d'une auberge communale de Galicie: «La nuit dernière, je n'ai pas dormi, victime de deux ronfleurs andalous et de dizaine de moustiques galiciens.»
Cela ne l'empêche pas de couvrir ce jour-là la bagatelle de 156 km pour rejoindre le Portugal. «Les premiers 20 km n'ont servi à rien car je suis parti dans la bonne direction mais sur une mauvaise route.»
L'Association jurassienne des parents d'enfants cardiopathes a invité, l'automne dernier, Armenio Cabete à raconter son voyage devant une cinquantaine de personnes. Dominique Perrin s'avoue «touchée du soutien des personnes qui ont parrainé ce voyage. A ses yeux, «cette aventure du cœur a montré une fois de plus les valeurs de solidarité dont le syndicat est porteur».


Pierre Noverraz