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Plan social signé chez Generali

Après avoir réussi à réduire le nombre de transferts de Nyon vers Adliswil le personnel a conclu un plan social

Indemnités de départ, mesures de réinsertion professionnelle, retraite anticipée et mesures d'accompagnement pour les personnes mutées: Unia salue un plan social satisfaisant. Après plusieurs mois de lutte et de négociations, la direction de Generali à Nyon et les employés ont fini par se mettre d'accord. Un résultat rendu possible grâce à la détermination des travailleurs selon Unia.

Il aura fallu plus de quatre mois pour arriver au bout du conflit Generali à Nyon. Après avoir arraché en janvier une diminution du nombre de transferts vers Adliswil dans le canton de Zurich, sauvant 48 emplois sur le site nyonnais, un plan social a été signé le 7 avril entre la direction et les représentants des salariés. Accepté en assemblée générale par 60% des salariés, le plan social couvre tous les employés et leurs situations multiples: ceux qui ont fait le choix d'accepter le transfert, ceux qui ont refusé le poste, ceux qui ont changé de job, etc. Les premiers pourront bénéficier de mesures d'accompagnement pour limiter les conséquences du transfert. Quant aux autres, ceux qui perdent leur emploi, ils auront droit à une indemnité de départ (de 1 à 8 mois de salaire selon l'âge et l'ancienneté) ainsi qu'à des mesures de réinsertion professionnelle (coaching et formation jusqu'à 20000 francs par personne). Un fonds social de 100000 francs a notamment été mis en place. Par ailleurs, tous les collaborateurs ayant 63 ans révolus pourront bénéficier d'une retraite anticipée s'ils le souhaitent.

Victoire des salariés
Pour Unia, ce plan social est correct. «Par rapport à la situation de départ, c'est un très bon résultat», juge Yves Defferrard, secrétaire régional d'Unia Vaud. «La lutte a payé, cependant, pour Unia, ce plan social n'est pas à la hauteur de ce qu'aurait pu offrir Generali.» D'ailleurs, les 40% des employés qui ont refusé le plan social auraient voulu obtenir plus, et engager des mesures de lutte pour y parvenir. Mais la majorité l'a emporté. «Les salariés considèrent que le travail qui a été mené par leur délégation et par Unia est très satisfaisant, relaye le syndicaliste. Même s'ils sont conscients que Generali n'assume pas pleinement ses responsabilités, et même s'ils n'ont plus confiance en leur direction, ils veulent tourner la page...»
Si Yves Defferrard n'est pas pleinement satisfait de ce plan social, il rappelle que le maintien de 48 postes à Nyon est un succès indéniable. «La priorité pour Unia est de sauver des emplois, c'est donc une victoire syndicale. Tout cela n'a été possible que grâce à la mobilisation et à la détermination des salariés dès le premier jour. Ils ont eu raison de se battre et il faut leur rendre hommage.»

Manon Todesco


Historique

Le 22 novembre 2016, la compagnie d'assurance italienne Generali annonce la délocalisation de 108 postes sur 340 du site de Nyon vers Adliswil (ZH). Une volonté de la part de l'employeur de centraliser les activités pour être plus efficient. Les 108 personnes concernées sont donc mutées, et en cas de refus, licenciées. Sous le choc, les travailleurs réagissent et s'organisent: une délégation du personnel est élue et Unia mandatée pour les soutenir et les guider dans leur combat. Motivés et déterminés, les collaborateurs de Generali ont bravé les obstacles mis en travers de leur route par la direction et se sont fermement battus pour obtenir la réduction des transferts. Grâce à un contre-projet de qualité et deux demi-journées de grève, les travailleurs arrivent à obtenir en janvier le maintien de 48 postes à Nyon sur les 108. Suite à quoi les employés décident de se lancer dans une nouvelle bataille: la signature d'un plan social qui couvre l'ensemble des collaborateurs. Quelques semaines plus tard, l'accord est ficelé.
MT