Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Pour la première fois, une augmentation générale des salaires chez Fenaco

Les négociations salariales chez Fenaco ont échoué. Après consultation des employés, les commissions du personnel et les syndicats Unia et Syna ont refusé l’offre de la direction de la société coopérative agricole. Celle-ci veut augmenter en 2024 la masse salariale de 2,04%, dont 1,2% serait consacré à une augmentation générale des rémunérations, avec une hausse des salaires mensuels de 60 francs au minimum, et le reste à des revalorisations individuelles laissées à la discrétion de la direction de l’entreprise.

«Dans ces négociations salariales, nous avions une préoccupation majeure, que la direction de Fenaco accepte d’entrer en matière sur une augmentation généralisée et que celle-ci soit supérieure aux augmentations individuelles. Nous avons réussi à obtenir satisfaction sur ces deux points, mais l’enveloppe attribuée ne permet toutefois pas de couvrir la hausse du coût de la vie. Nous avons consulté le personnel, qui a jugé l’offre de la direction insuffisante», indique Yves Defferrard, membre du comité directeur d’Unia.

Dans un communiqué, Fenaco a assuré avoir fait progresser les salaires de 10,5% durant la dernière décennie, tandis que le renchérissement s’élevait sur la même période à 6%. «Jusqu’à présent, seules des augmentations individuelles étaient attribuées. Nous n’avons aucune preuve que tout le monde en ait profité. Nous avons cherché à savoir qui avait bénéficié l’année dernière d’une indexation au coût de la vie et le résultat c’est qu’une part importante des personnes consultées en a été privée», rapporte Yves Defferrard.

Actif dans l’agriculture, l’industrie alimentaire, le commerce de détail et l’énergie, connu pour ses magasins Volg et Landi, le groupe Fenaco, qui emploie quelque 11500 collaborateurs, a réalisé un chiffre d’affaires de 8 milliards et un bénéfice de 138 millions en 2022. «De notre point de vue, le groupe avait largement les moyens de donner plus, conclut le syndicaliste. Même s’il reste encore insuffisant, il faut reconnaître qu’un pas en avant a été réalisé. Le personnel et les syndicats ont été entendus sur le fait qu’il fallait attribuer des augmentations générales. Ce n’est quand même pas rien dans une entreprise de passer d’un système individuel au général.»

Pour aller plus loin

Les travailleurs de Vetropack luttent pour la sauvegarde de la dernière verrerie de Suisse

manif

Le travail de consultation se poursuit et un projet solide a été présenté à la direction. Au niveau politique, la solidarité et les actions se multiplient

«On ne veut pas de bonus, mais le maintien des emplois!»

Les travailleurs de Vetropack ont jeté à la poubelle la lettre de leur direction proposant un bonus, avant d’aller préparer un paquet pour le président du conseil d’administration.

Une centaine de travailleurs ont organisé une action symbolique chez Vetropack à Saint-Prex pour montrer leur détermination à sauver le site. Témoignages

L’industrie a besoin de mesures urgentes

Le fonds de soutien à l’industrie pourra par exemple servir lors de difficultés à l’export, une crise énergétique ou une pénurie de main-d’œuvre.

Des entreprises en difficulté remettent à l’ordre du jour l’exigence, portée par Unia, d’une politique industrielle pour la transformation écosociale en Suisse. Dans le canton de Vaud, le fonds de soutien à l'industrie est relancé

Vetropack, de l'orage dans l'air

Combatifs. Les membres de la commission du personnel, accompagnés de représentants d’Unia et de Syna, vont tout mettre en œuvre pour préserver les emplois et défendre les collègues.

Le groupe Vetropack a annoncé un projet de fermeture de son site de production basé à Saint-Prex, laissant 175 employés sur le carreau. Le personnel, soutenu par Unia et Syna, est déterminé à se battre