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Débrayage utile chez Canplast

Une partie du personnel de la production a débrayé vendredi dernier pour que les directives de sécurité exigées pour contrer le coronavirus soient respectées.
© Thierry Porchet

Une partie du personnel de la production a débrayé vendredi dernier pour que les directives de sécurité exigées pour contrer le coronavirus soient respectées.

Une dizaine de salariés de la société installée à Villars-Ste-Croix ont cessé le travail vendredi face au non-respect des mesures de précaution nécessaires pour contrer le coronavirus

Depuis le début de la semaine dernière, les travailleurs de la production de Canplast SA, société fabriquant des canalisations en plastique à Villars-Ste-Croix (VD), demandaient à leur direction de mettre en place les recommandations de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP). Face à l’inaction de la société, une dizaine de salariés ont débrayé vendredi passé. Et un nombre plus important encore a signé une prise de position pour demander la fermeture immédiate de l’entreprise à cause du non-respect de ces directives fédérales.

«Proximité des employés entre eux durant le travail, mesures d’hygiène difficiles à mettre en œuvre, configuration des lieux compliquée: comme sur de nombreux sites industriels ou de la construction, il n’est pas réaliste de se conformer aux prescriptions officielles», informait le syndicat Unia lors du débrayage. L’activité de production a été arrêtée toute la journée et la gendarmerie est intervenue sur les lieux dans l’après-midi.

Après avoir constaté les problèmes, les forces de l’ordre ont listé un ensemble de mesures à prendre et à respecter afin d’assurer la sécurité et la santé des travailleurs. Par exemple, l’installation de deux toilettes de chantier pour le personnel de la logistique qui n’avait plus accès aux sanitaires de l’entreprise en raison de leurs contacts avec des personnes extérieures, l’organisation de l’activité des travailleurs de manière à ce qu’ils puissent œuvrer de façon autonome afin de respecter les deux mètres de distance sociale exigés. Les salariés devaient aussi cesser de manipuler de pièces lourdes à plusieurs, mais à l’aide d’un chariot élévateur. A cela s’ajoutent des prescriptions pour la désinfection des outils de production et des pièces fabriquées. Enfin, les ateliers ne devaient compter que cinq travailleurs par atelier.

Lundi matin, le travail avait repris sur la base de ces conditions, mais Unia devait encore s’assurer de leur bonne application. «Ce n’est que grâce à leur débrayage soutenu par Unia, ainsi qu’à l’intervention de la police, qu’ils ont pu faire bouger les choses, mais nous restons vigilants, car il était clair que les mesures de précaution recommandées sont très difficilement applicables», soulignait ce jour-là Nicole Vassalli, secrétaire syndicale d’Unia Vaud.

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