Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

DPD internalise des contrats de livreurs genevois

La lutte engagée par Unia dans l’entreprise de logistique débouche sur un premier gros succès

La lutte commence à payer chez DPD. Une grande partie des chauffeurs-livreurs du dépôt de Meyrin (GE) sont désormais salariés directement par l’entreprise de logistique, ouvrant la possibilité d’une notable amélioration de leurs conditions d’engagement.

Rappelons que la filiale de La Poste française, devenue le numéro deux de la livraison en Suisse, dispose de onze dépôts dans notre pays, mais ne distribue pas elle-même les colis, elle s’appuie pour ce faire sur quelque 80 sous-traitants employant environ 800 chauffeurs. En février dernier, Unia a dénoncé publiquement les conditions de travail déplorables au sein de ces sociétés à responsabilité limitée. Œuvrant avec six collectifs locaux de travailleurs et un comité national, le syndicat n’a pas relâché la pression pour obtenir l’enregistrement du temps de travail et le paiement de toutes les heures effectuées, le respect des droits syndicaux et l’ouverture de négociations avec les représentants du personnel. De premières améliorations ont été constatées au printemps: dans nombre de dépôts, les horaires ont été réduits, le temps de travail a commencé à être enregistré et les heures supplémentaires à être partiellement payées. Aujourd’hui ces internalisations marquent une nouvelle étape.

Dans l’émission Kassensturz de la télévision suisse alémanique, un représentant de la multinationale a laissé entendre qu’il s’agissait d’un test. Pourquoi avoir choisi le dépôt genevois? «Meyrin est un dépôt historique, c’est le premier où les travailleurs se sont rassemblés et ont formulé des revendications», explique Pascal Vosicki. Le secrétaire syndical d’Unia voit dans cette mesure le «résultat de la pression syndicale».

Frontaliers exclus

Entre trente et quarante chauffeurs sont basés à Meyrin, le contrat DPD leur permet désormais de récupérer a priori leurs heures supplémentaires. «Le problème, tempère Pascal Vosicki, c’est que les travailleurs frontaliers ne sont pas concernés par cette mesure, ils se sont vu attribuer un contrat avec une entreprise temporaire. Nous demandons que tous les livreurs bénéficient d’un contrat DPD. Par ailleurs, même pour les résidents, des problèmes subsistent: les chauffeurs ne sont pas immédiatement salariés par DPD au moment de leur engagement, ils travaillent par le biais de la même agence d’intérim durant les premiers mois. DPD s’offre ainsi une période d’essai à coûts réduits et se soustrait à sa responsabilité d’employeur. Comme le veut la pratique en Suisse, DPD doit engager directement chaque travailleur dès le premier jour de travail.»

Le syndicaliste promet de suivre la situation de près: «Nous allons nous assurer que la récupération des heures ait bien lieu et qu’un nouveau système de vol d’heures ne se remette pas en place.»

Pour aller plus loin

La précarité inscrite sur les tableaux noirs

Dans une salle de classe.

Les conditions de travail des enseignants dans la formation continue se dégradent. Le sous-emploi, la flexibilité, les bas salaires et l’absence de prévoyance professionnelle sont le lot de nombreux formateurs d’adultes comme le révèle une étude menée par Unia. Le syndicat réclame une convention collective de travail pour la branche

Nouvelle attaque contre le personnel de vente repoussée

Centre commercial d'Avry.

Les grands magasins fribourgeois, Migros en tête, avaient demandé de prolonger l’ouverture des magasins le samedi avant Pâques. Unia s’y est opposé avec succès

Licenciements M-Budget au bout du lac

Enseigne Migros.

Migros Genève vient de se séparer de vingt collaborateurs de manière plutôt expéditive et à bon compte. Soutenus par Unia, quatre salariés témoignent

Les vendeuses ont gagné!

Mobilisation des vendeuses et d'Unia devant le Palais fédéral à Berne.

Les magasins n’ouvriront pas douze dimanches par année. C’est une victoire pour le personnel de la vente et pour Unia, qui se sont mobilisés afin de faire échouer cette attaque menée dans le cadre des discussions sur la Loi Covid-19. Une exigence qui a trouvé un écho sous la Coupole puisque les deux Chambres ont rejeté le projet. Soulagement