Le Syndicat des services publics a signé avec la direction d’Easyjet un accord salarial pour le personnel de cabine qualifié d’exceptionnel
Bonne nouvelle pour le personnel de cabine de la compagnie d’aviation Easyjet, qui va voir son revenu croître. Au terme de mois de négociations, de la saisine de la Chambre des relations collectives de travail et de mobilisations des employés, les partenaires sociaux sont parvenus à un accord salarial qualifié d’exceptionnel par le Syndicat des services publics (SSP) Trafic aérien, partie prenante. «Ce dernier s’articule autour de trois augmentations successives d’ici au 1er janvier 2024 avec, au total, un minimum de 7% de plus sur le salaire fixe et 4,5% sur la part variable», détaille Jamshid Pouranpir, secrétaire syndical du SSP. A cette majoration s’ajoute encore une prime immédiate de 4000 francs pour les collaborateurs concernés et de 4500 francs pour leurs chefs. Les montants arrêtés seront par ailleurs automatiquement revus à la hausse si l’inflation, cette année et en 2023, dépasse les prévisions de la Banque nationale suisse, à savoir respectivement 3% et 1%.
Autres points particulièrement positifs de l’accord: un relèvement substantiel des indemnisations versées lorsque la fin de service du personnel chevauche sur son jour de repos, ainsi qu’une revalorisation des cotisations LPP. La fidélité des travailleurs sera aussi récompensée: ceux qui comptabilisent 14 ans d’ancienneté bénéficieront d’un jour de vacances supplémentaire, soit un total de 26 jours ouvrables par année.
«Le renforcement du salaire fixe au détriment de la part variable est une revendication de longue date, car lui seul est reconnu dans son intégralité par les organismes de protection sociale», ajoute le syndicaliste, estimant que la mobilisation des travailleurs aura influé sur le résultat obtenu particulièrement remarquable dans l’histoire de la branche helvétique de la compagnie. «Easyjet connaît de nombreuses grèves dans les pays européens, en Angleterre, Espagne, Italie, Allemagne et au Portugal. Le personnel basé en Suisse – à Genève et à Bâle-Mulhouse – était déterminé à obtenir une réelle compensation salariale. Easyjet Suisse ne pouvait pas prendre le risque d’une grève pendant la saison estivale.»