Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Le personnel de vente monte au front

Fort du soutien des employés des magasins, Unia lancera le référendum, avec les partis de gauche, contre la prolongation des horaires le samedi à Nyon

A la suite du passage en force de la prolongation des horaires le samedi de 18h actuellement à 19h, par la Municipalité de Nyon suivie par la majorité de droite du Conseil communal, Unia lancera un référendum. Lundi 8 avril, une septantaine d’employés de la vente a assisté à l’assemblée organisée par le syndicat. Après débat, ils ont voté à l’unanimité pour le lancement d’un référendum contre cette extension d’horaires. Le secrétaire syndical Komla Kpogli relève deux arguments essentiels: «Premièrement, le personnel de vente nous rapporte qu’il n’y a pas de pertinence à ouvrir aussi tard, car après 17h, très peu de personnes font leurs courses au centre-ville. D’ailleurs, beaucoup de petits patrons disent déjà qu’ils ne suivront pas cette mesure. Et ce, malgré les pressions de la SIC (Société industrielle et commerciale) pour élargir les heures d’ouverture. Deuxièmement, cette décision dégrade leurs conditions de vie familiale, car leur week-end ne commencera pas avant 20h.»

Une situation que critique vivement un employé d’une grande enseigne en ville de Nyon, qui préfère rester anonyme. «J’ai deux enfants en bas âge que je ne vois déjà pas actuellement quand je travaille. Je commence à 6h30, pour préparer les étalages, et je finis à 19h. Mais, le temps de clôturer et de rentrer, je ne suis pas à la maison avant 19h45. Ajouter une heure en plus le samedi, de 18h à 19h, a pour conséquence que je ne les verrai pas non plus ce jour-là. Bien sûr, j’ai des jours de congé pour rattraper ces heures supplémentaires, mais c’est quand tout le monde travaille. J’ai vraiment l’impression que, pour donner une heure de plus à des gens qui ont congé le samedi, on me prive de voir ma famille et mes amis. C’est mon épouse qui doit s’occuper de tout, alors qu’il n’y a aucune nécessité d’ouvrir une heure de plus. Et c’est encore plus compliqué pour mes collègues, mères célibataires…»

Révolté, il participera à la récolte de signatures et a déjà commencé à sensibiliser la clientèle. «Les clients auxquels je parle sont outrés. Quand je leur explique nos horaires, ils n’en reviennent pas. Car ils ne se rendent pas compte que nous commençons et finissons au-delà des heures d’ouverture du magasin. Plusieurs clientes m’ont dit qu’elles feraient signer des feuilles pour le référendum. Je crois que la population soutient notre cause.»

Pour aller plus loin

Pas d’ouverture prolongée sur le dos des vendeuses!

Rue commerçante à Genève.

Syndicats et partis de gauche genevois ont lancé leur campagne pour le Non à la modification de la Loi sur les heures d’ouverture des magasins qui ne prévoit aucune compensation pour le personnel

DPD internalise des contrats de livreurs genevois

La lutte engagée par Unia dans l’entreprise de logistique débouche sur un premier gros succès

Pour une juste redistribution!

Action d'Unia devant un magasin Migros à Neuchâtel.

Soutenus par Unia, des employés de Migros se sont mobilisés la semaine passée dans différentes villes de Suisse pour réclamer une hausse des salaires. Une augmentation justifiée, le groupe affichant de bons résultats grâce au travail sans relâche de son personnel

Nouvelle mouture pour les Nocturnes lausannoises

Entrée d'un magasin de nuit.

Unia et les représentants des commerçants se sont accordés sur six ouvertures prolongées en fin d’année, au lieu de trois. Les magasins ne fermeront plus à 22h, mais à 20h