Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

L’initiative pour un salaire minimum valaisan est sous toit

Portée par une large coalition bilingue de partis politiques et de syndicats, l’initiative pour un salaire minimum valaisan a été déposée le 12 janvier à la Chancellerie cantonale.
© Olivier Vogelsang

Portée par une large coalition bilingue de partis politiques et de syndicats, l’initiative pour un salaire minimum valaisan a été déposée le 12 janvier à la Chancellerie cantonale.

Lancé en début d’année dernière, le texte visant à lutter contre la précarité et la sous-enchère a recueilli 5000 signatures

Portée par une large coalition bilingue de partis politiques et de syndicats, l’initiative pour un salaire minimum valaisan a été déposée le 12 janvier à la Chancellerie cantonale. Le texte demandant un salaire légal de 22 francs l’heure ou de 4000 francs pour 42 heures de travail est soutenu par 5000 signatures, soit un millier de paraphes de plus que le minimum requis. Unia a joué un rôle majeur dans la campagne. «Nous avons eu un excellent accueil de la part de la population, d’autant plus que la problématique du pouvoir d’achat qui a émergé en 2022 a fait prendre conscience de la nécessité d’avoir des salaires qui augmentent pour faire face à l’inflation», indique Blaise Carron, secrétaire régional d’Unia Valais. «Quand on explique aux gens qu’une partie des impôts qu’ils paient est dépensé via l’aide sociale pour compenser des salaires trop bas, pratiqués par des entrepreneurs qui gardent cet argent dans leurs poches, ils sont révoltés et comprennent l’utilité d’un salaire minimum», souligne le popiste Adrien D’Errico, président du comité d’initiative.

Entre 7% et 8% de la population active valaisanne pourraient bénéficier du salaire minimum. Les femmes et les personnes issues de la migration occupant des emplois précaires sont en particulier concernées, précise Blaise Carron.

Le Conseil d’Etat valaisan a maintenant une année pour se prononcer sur le texte avant de le transmettre au Grand Conseil. «C’est une première étape importante que nous avons franchie aujourd’hui, se félicite le syndicaliste. Plusieurs cantons ont déjà introduit des salaires minimums et cela est bénéfique pour les salariés et leur économie. En Valais, cela va être la même chose.» Neuchâtel, Jura, Genève, le Tessin et Bâle-Ville disposent déjà d’un salaire minimum. Outre le Valais, Bâle-Campagne, Vaud et Fribourg seront ainsi appelés à se prononcer dans un avenir proche.

Portée par une large coalition bilingue de partis politiques et de syndicats, l’initiative pour un salaire minimum valaisan a été déposée le 12 janvier à la Chancellerie cantonale.

 

Pour aller plus loin

Les travailleurs français appelés à se mobiliser le 12 décembre

En un peu plus d’un an, la CGT a recensé plus de 180 plans de licenciements, menaçant 150000 emplois. Aux quatre coins de l’Hexagone, des grandes entreprises du secteur de l...

La mobilisation massive des dockers aura payé

Après trois jours de grève et le blocage de 36 ports sur la côte est des Etats-Unis et le golfe du Mexique, les dockers américains ont repris le travail début octobre. Pas moins de...

Bébés accros au sucre

Une pétition munie de 105000 signatures a été remise fin septembre aux représentants de l’entreprise Nestlé à Vevey lors d’une action de protestation. Le texte, porté par Public...

Débrayage suite aux annonces de restructuration chez Tamedia

Pour protester contre la restructuration radicale annoncée dernièrement par l’éditeur zurichois Tamedia, des débrayages ont eu lieu à Genève et à Lausanne le jeudi 12 septembre. Des représentants de plusieurs syndicats – dont Arnaud Bouverat, secrétaire régional d’Unia Vaud – sont venus apporter leur soutien aux employés romands, les appelant à lutter collectivement et solidairement contre cette restructuration.