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Petite avancée pour la santé et la sécurité au travail

Affiche "la santé et la sécurité sont notre droit".

L’Organisation internationale du travail examinera en 2022 l’exigence de reconnaissance de ces aspects comme un droit humain fondamental

La reconnaissance de la santé et de la sécurité au travail comme un droit humain fondamental progresse au sein de l’Organisation internationale du travail (OIT), mais pas au rythme souhaité par des experts renommés en la matière et par la Confédération syndicale internationale (CSI). Ensemble, ils étaient montés au créneau pour accélérer le processus engagé lors du centenaire de l’OIT, en 2019, en mettant ce point à l’ordre du jour de la conférence annuelle de l’organisation qui se tiendra du 7 au 18 juin prochain à Genève. Cela alors que des représentants d’employeurs et de gouvernement s’y opposaient. Finalement, lors de sa dernière séance, le Conseil d’administration de l’OIT a fait un petit pas, mais en prévoyant la discussion pour la conférence de 2022 seulement.

Dans un communiqué, Sharan Burrow, secrétaire générale de la CSI, a salué cette décision tout en exprimant le regret que la santé et la sécurité ne soient pas déjà ajoutées à la liste des droits fondamentaux cette année. Elle dit aussi sa gratitude aux représentants des Etats ayant soutenu la position défendue par le groupe des travailleurs lors du Conseil d’administration. «Une telle décision amènera les gouvernements et les entreprises à faire preuve d’une responsabilité plus grande lorsqu’il s’agit de protéger la vie des salariés sur leurs lieux de travail», a-t-elle souligné, tout en ajoutant: «Cette avancée est d’autant plus importante que le bilan de la pandémie de Covid-19 est dramatique. Assurer la sécurité des lieux de travail, c’est aussi assurer une plus grande sécurité pour les travailleurs et la population. Partout dans le monde, il apparaît clairement que la plupart des foyers de contamination se développent dans les environnements professionnels et, notamment, dans les écoles.»

Campagne mondiale

De leur côté, l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (IBB) et la Fédération européenne du secteur (FETBB) appellent à participer à la campagne pour que la santé et la sécurité soient reconnues comme un droit fondamental*. A l’occasion de la Journée de commémoration des personnes décédées ou blessées au travail, qui a lieu chaque 28 avril, elles invitent à rejoindre l’Alliance pour des lieux de travail sains et sûrs dont l’une des actions vise à conclure des accords avec les employeurs dans les entreprises. L’IBB organise également, pour le 28 avril, un mémorial pour les travailleurs ayant perdu la vie.

*Plus d’informations sur: bwint.org

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