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Tuilerie de Bardonnex: demande d’une reprise par le Canton

A Genève, les ouvriers de la Tuilerie de Bardonnex et leurs soutiens ne s’avouent pas vaincus. Ils ont adressé un courrier à la présidente du Conseil d’Etat, Anne Emery-Torracinta, en demandant que le Canton fasse «passer la tuilerie dans le giron public, soit par le rachat de l’usine et du gisement de terre, soit par nationalisation».

Pour mémoire, les travailleurs de la tuilerie, soutenus par les syndicats Unia et Syna, se battent depuis l’été dernier pour sauver leur usine, les emplois et leur savoir-faire. L’exploitant, le groupe Gasser Ceramic, a décidé de délocaliser la production à Rapperswil (BE). Une coopérative ouvrière a été constituée pour reprendre l’exploitation. Le Conseil d’Etat a trouvé six millions de francs pour poursuivre la production durant deux ans au moins et constituer des stocks de cette tuile plate et jaune si caractéristique. Argramat, la société propriétaire du site, rejette toutefois cette solution et a refusé de rencontrer les représentants de la coopérative.

Désormais, les ouvriers et leurs soutiens sont «convaincus que le sauvetage de la tuilerie passe par la déclaration d’intérêt public», comme ils l’ont écrit à Anne Emery-Torracinta. «Nous espérons un geste fort des politiques en cette période difficile avec une forte augmentation du chômage», explique Ibrahim Diallo, président du comité «Sauvons la tuilerie». Ce geste fort pourrait peut-être venir de Fabienne Fischer, qui doit remplacer le 29 avril prochain Mauro Poggia à la tête du Département de l’économie et de l’emploi. «Nous allons certainement lui demander de nous recevoir. Le combat reste difficile, mais la mobilisation des salariés est toujours aussi forte, ainsi que l'attachement des citoyens genevois au sauvetage de leur patrimoine industriel.»

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