Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

La fonction publique genevoise vote la grève

Vote à main levée de l'assemblée du personnel.
© DR

Quelque 500 personnes ont participé à l’assemblée du personnel de la fonction publique et du secteur subventionné, convoquée par le Cartel intersyndical le 6 octobre dernier.

Le personnel refuse les baisses de salaires et les autres mesures décidées par le Conseil d’Etat. Un débrayage est prévu ce jeudi et une journée de grève le 29 octobre

Ce sera la grève. Réuni en assemblée générale le 6 octobre, le personnel de la fonction publique genevoise et du secteur subventionné a donné mandat au Cartel intersyndical d’organiser un débrayage le 15 octobre et de déposer un préavis de grève pour le 29 octobre. Dans une résolution votée à l’unanimité moins une voix des quelque 500 participants à l’assemblée, les fonctionnaires et les employés du «Grand Etat» dénoncent des «attaques sans précédent» contenues dans le projet de budget 2021 présenté par le gouvernement cantonal. Pour combler le déficit, le Conseil d’Etat entend opérer une baisse linéaire de 1% sur tous les salaires durant quatre ans, suspendre leur indexation, bloquer en 2021 et 2023 les annuités, soit les augmentations salariales, et réduire sa participation aux caisses de pension de la fonction publique. Selon le Cartel intersyndical, cumulées, ces mesures auraient pour conséquence de réduire en 2021 le salaire annuel de 2000 à 4100 francs selon la classe salariale. Au bout de quatre ans, la perte de salaire se monterait entre 17000 et 31200 francs, soit l’équivalent de 2 à 4 salaires mensuels enlevés. Ces «mesures brutales» sont d’autant plus injustes que la fonction publique a été fortement sollicitée depuis l’arrivée du Covid-19 et que la mauvaise situation financière de Genève incombe en premier lieu aux multiples réformes fiscales qui ont fait perdre l’équivalent d’un milliard de recettes – la dernière, liée à la RFFA, pèsera pour plus de 200 millions dans le déficit –, alors que, comme le souligne la résolution adoptée, la «petite minorité la plus aisée du canton continue de s’enrichir». Le personnel estime que la décision de s’en prendre aux salaires est un «non-sens économique en termes de relance», qu’une «sortie solidaire de la crise est nécessaire» et que le Conseil d’Etat doit élargir l’assiette fiscale, en particulier en augmentant l’imposition des très hauts revenus ou en suspendant les exonérations octroyées aux plus riches à l’image du bouclier fiscal. Pour obtenir le retrait des projets du Conseil d’Etat et l’ouverture de négociations, un premier débrayage est organisé ce jeudi 15 octobre dès 15h avec une manifestation (rendez-vous à 15h30 à place Neuve). Il sera suivi d’une journée de grève le 29 octobre.

Pour aller plus loin

100 francs d’augmentation, c’est un minimum!

Sac à commissions sur lequel on peut lire: M comme meilleur? Alors aussi Meilleurs salaires pour mes vendeuses.

L’Union syndicale suisse appelle à des hausses de salaires, qu’elle juge possibles et nécessaires. Dans les branches d’Unia qui se portent bien, le syndicat réclame au moins 100 francs par mois

A l’aéroport, la résistance prend son envol

Manifestation des salariés du transport aérien.

Cent cinquante travailleurs du transport aérien et de l’assistance au sol ont défilé vendredi passé à l’aéroport de Genève, soutenus par leurs syndicats, pour défendre leurs emplois, leurs salaires et leurs conditions de travail. Simultanément, quelque 1500 salariés étaient rassemblés à Zurich-Kloten

«Ce n’est pas aux fonctionnaires de payer la crise!»

L’Etat de Genève présentera prochainement son projet de budget 2021 avec, au menu, des baisses de salaires pour ses employés. Les syndicats annoncent un automne de mobilisations

Victoire syndicale historique contre Uber Eats

Livreur Uber Eats sur son scooter.

Fausse indépendance enfin reconnue. Depuis le 1er septembre, les livreurs genevois d’Uber Eats sont des salariés soumis à un contrat de travail. Après deux ans de luttes dans ce sens, Unia salue cette décision. Le syndicat exige désormais que les minima conventionnels de l’hôtellerie-restauration soient appliqués