Succès des premières assises de la construction en Valais
Hausse des salaires de 2% et regroupement des nombreuses conventions collectives au menu
La Journée des métiers de la construction d’Unia Valais a été un véritable succès! Ces assises, convoquées pour la première fois cette année, ont rassemblé plus de 120 travailleurs syndiqués du canton sous le Couvert de Beulet à Saint-Léonard le samedi 12 octobre. Le syndicat a même dû refuser du monde faute de place. Des salariés et des militants des différentes branches du bâtiment se sont ainsi retrouvés pour échanger sur leurs conditions de travail, de salaire et de retraite anticipée, avant de partager une paella géante. Parmi eux, des ouvriers du gros œuvre: constructeurs de route, maçons, paysagistes, échafaudeurs et nettoyeurs; des travailleurs du second œuvre: menuisiers, charpentiers, plâtriers-peintres, carreleurs et poseurs de sols; et enfin ceux actifs dans l’artisanat, notamment dans le sanitaire-chauffage, la climatisation-ventilation, l’électricité et le métal.
Un des moments forts de la matinée a été l’adoption d’une revendication commune pour les négociations salariales 2020. Les travailleurs présents ont revendiqué une augmentation générale de 2% dans toutes les branches, à l’exception du second œuvre où l’exigence de 100 francs supplémentaires est actuellement défendue lors des négociations ayant débuté le 23 octobre (voir en page 5), du carrelage valaisan où, après une première hausse en 2019, une seconde de 20 centimes l’heure, soit 35 francs par mois, a été obtenue pour 2020, et enfin du gros œuvre. Dans cette branche, les maçons ont arraché, à l’échelle nationale, une augmentation de 80 francs pour 2019 et une autre de 80 francs pour 2020 lors de leur mobilisation en lien avec le renouvellement de la Convention nationale durant l’automne 2018. En Valais, les pourparlers dans les branches restantes vont s’ouvrir courant novembre, informe Serge Aymon, responsable du secteur à Unia.
Passer de neuf à trois CCT
Autre perspective, et non des moindres, débattue lors de ces assises: celle de négocier à l’avenir sur la base de revendications communes dans l’objectif de diminuer le nombre de conventions collectives de travail (CCT) couvrant le domaine de la construction. «Il existe aujourd’hui neuf CCT. Certaines ont des textes similaires. L’idée serait de les regrouper en trois conventions, avec des avenants salariaux», explique Serge Aymon. Ces neuf CCT sont celles de la maçonnerie, du second œuvre, de la technique du bâtiment, de l’électricité, du carrelage, de la construction métallique, des paysagistes, du nettoyage et de la poêlerie-fumisterie. Le projet, à moyen terme, serait de rassembler les branches de l’artisanat et des techniques du bâtiment dans un seul texte, d’insérer les carreleurs valaisans dans la CCT romande du second œuvre et d’inclure les paysagistes et les échafaudeurs dans celle du gros œuvre.
Face à l’engouement rencontré par ces premières assises de la construction valaisannes et à la qualité des échanges, les travailleurs présents ont mandaté Unia pour qu’elles soient dorénavant convoquées chaque année. Serge Aymon prévoit d’ores et déjà de les organiser un peu plus tôt l’an prochain, en septembre.