Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Non à la privatisation du nettoyage

Le Syndicat des services publics dénonce la privatisation du secteur du nettoyage sur un site de l’Hôpital fribourgeois et le dumping salarial qui menace

Le personnel du secteur du nettoyage de l’Hôpital fribourgeois (HFR), site de Tavel, a été informé à la mi-août d’un changement d’employeur. La direction de l’établissement médical a en effet décidé de confier la gestion de ce domaine à l’entreprise ISS. Une annonce parvenue à la majorité des salariés via un simple appel à leur domicile, au cœur des vacances. Cette situation est dénoncée par le Syndicat des services publics (SSP) qui s’oppose à la privatisation programmée. «Sept employés maintenus artificiellement sous contrat à durée déterminée (CDD), pour la plupart depuis de nombreuses années, perdraient leur job», argumente le SSP, avant de nuancer ses propos: «Ils auraient certes la possibilité d’être réengagés par ISS, mais avec des pertes salariales considérables: les salaires d’ISS sont en effet inférieurs de 1500 à 2000 francs par mois à ceux qui sont actuellement versés par l’HFR. Ce serait donc un véritable dumping.» Le sort des douze autres collaborateurs inquiète aussi le syndicat. «Ils pourraient poursuivre leur activité avec un contrat les liant à l’HFR, mais sous les ordres d’ISS. Des salariés au bénéfice d’un contrat de droit public, mais travaillant pour une boîte privée, c’est une première!» s’indigne le SSP, estimant encore que leur emploi, alors, ne tiendra qu’à un fil.

L’organisation des travailleurs est d’autant plus fâchée qu’aucune consultation des salariés ni de leurs représentants n’a été au préalable effectuée, contrairement à ce que prévoit la Loi sur le personnel censée intégrer les collaborateurs au processus décisionnel. Même la responsable d’équipe n’a pas été associée à la démarche. Pire, elle a appris la nouvelle après ses collègues.

Dans ce contexte, et sur mandat des nettoyeurs, le SSP annonce qu’il va saisir l’organe de conciliation et d’arbitrage. «Le personnel demande le maintien du nettoyage de l’HFR, site de Tavel, dans le giron du service public et la pérennisation des CDD en contrats à durée indéterminée. Pour mémoire, en cas d’absence de conciliation, le droit de grève sera ouvert, conformément à la modification de la Loi sur le personnel intervenue le 1er juillet dernier.» Dans la foulée, le SSP rapporte encore qu’il a lancé une pétition de soutien.

Pétition de soutien sur: ssp-fribourg.ch

Pour aller plus loin

«Nous n’aurons plus de vie de famille»

Une vendeuse et Pablo Guscetti devant la presse pour le lancement du référendum.

A Genève, la gauche et les syndicats s’opposent à l’ouverture des commerces trois dimanches par année et à la prolongation d’une heure le samedi. Le référendum est lancé

Unia se rappelle au bon souvenir de DPD

Panneaux plantés le long de la route avec des drapeaux Unia.

Trois mois après la dénonciation des conditions de travail déplorables chez DPD et ses sous-traitants, Unia manifestait à nouveau aux portes du centre logistique de Bussigny. Les revendications des comités de livreurs et de logisticiens du syndicat ont été exposées le long de la route d’accès. Unia exige de vraies négociations sur ces points

Le personnel de Migros veut aussi «simplement bien vivre»

Action d'Unia devant un magasin Migros à Neuchâtel.

Exigeant l’arrêt des externalisations et des licenciements, ainsi que des revalorisations salariales, Unia a mené une journée d’action devant une cinquantaine de filiales du groupe

150 livreurs de repas hors piste

Hamburger sur un porte-bagages de vélo.

Plus de 150 livreurs de repas se retrouvent sur le carreau entre Genève et Lausanne. Roulant pour Smood, ces employés d’une société sous-traitante, AlloService, ont vu leur accès à...