Le combat se poursuivra dans le second œuvre
Malgré la forte mobilisation des travailleurs romands, les employeurs ont refusé d’entrer en matière sur la hausse des salaires demandée
La mobilisation massive des travailleurs du second œuvre romand n’aura pas suffi. Malgré des actions sur de nombreux chantiers fin octobre, lors desquelles les salariés ont déposé leurs outils, les patrons de la branche ont refusé d’entrer en matière sur l’augmentation de 100 francs demandée par Unia lors de la séance de négociation du 13 novembre. «Malgré la pression mise par les travailleurs mais aussi l’enquête syndicale qui montrait l’urgence de rehausser les salaires, les employeurs n’ont pas accédé à notre demande», regrette Yannick Egger, membre de la direction des Arts et Métiers à Unia. Les discussions se sont arrêtées là. «Ils ont refusé d’envisager la hausse des salaires minimaux alors même qu’ils se plaignaient de la concurrence des entreprises internationales. Nous avons été très surpris.»
Cela dit, grâce à leur Convention collective de travail, les quelque 20000 salariés dans les branches de la menuiserie, de la plâtrerie, de la peinture ou encore de la pose des sols bénéficieront dès le 1er janvier 2020 d’une augmentation de 0,3% des salaires pour l’indexation au coût de la vie, soit environ 200 francs par an. «Nous n’en resterons pas là, assure le responsable syndical. Le combat reprendra dès 2020.»