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«C’est exclu d’accepter une baisse des salaires!»

Casque sur lequel on peut lire: Augmentation c'est urgent, c'est nécessaire.
© Neil Labrador/Archives

Les entrepreneurs veulent diminuer les salaires des maçons. Les syndicats, qui demandaient 100 francs de hausse, s’y opposent fermement

Le secteur de la construction est l’un de ceux ayant le mieux résisté à la crise sanitaire. Même si certains chantiers ont dû être fermés ou réorganisés durant la période du confinement, les maçons ont travaillé d’arrache-pied depuis. En guise de remerciements, le patronat veut baisser leurs salaires pour 2021! Unia et Syna ont vivement réagi à cette annonce, faite la semaine dernière lors du deuxième round des négociations salariales. «Lors de notre première séance, nous avions demandé 100 francs pour tous, les entrepreneurs ne voulaient rien donner. Et lors de la seconde, ils sont arrivés avec cette exigence de baisse générale, sous prétexte que le renchérissement serait négatif, d’environ moins 0,7%. C’est inacceptable!» s’indigne Nico Lutz, responsable du secteur au comité directeur d’Unia. Il explique que jamais auparavant les salaires n’ont été diminués lors de taux négatif, et que les patrons ont toujours refusé d’inscrire une hausse automatique basée sur le renchérissement dans la Convention nationale.

«Le recul du chiffre d’affaires sera modeste dans la construction. Les maçons font aujourd’hui des heures supplémentaires pour rattraper les retards. Au lieu de contrer la sévère pénurie du personnel, les patrons proposent une baisse des salaires alors que les travailleurs ont besoin que leur pouvoir d’achat soit augmenté. Nous avons diminué notre prétention à 60 francs, plus un franc pour le panier de midi, soit environ 80 francs au total», précise le syndicaliste.

«La proposition des patrons est irresponsable. Si, dans la crise que nous traversons, les secteurs qui vont bien prennent prétexte du renchérissement négatif pour ne pas accorder d’augmentation salariale, on va droit dans le mur, vers la récession. Les autres branches ayant des difficultés s’engouffreront dans la brèche. Alors qu’il faut au contraire renforcer le pouvoir d’achat et le marché intérieur. Les entrepreneurs raisonnent à très court terme», souligne Nico Lutz, qui indique que la dernière ronde des négociations aura lieu le 28 octobre. «Nous informons actuellement les travailleurs sur les chantiers. Il est exclu que l’on accepte une réduction des salaires!»

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