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Echec des pourparlers devant la ministre de l’Economie

Smood a participé à la seconde séance convoquée par la conseillère d’Etat genevoise Fabienne Fischer. Mais aucune avancée n’a pu être réalisée

L’entreprise Smood s’est finalement présentée à la seconde rencontre entre les parties en conflit convoquée par la conseillère d’Etat genevoise Fabienne Fischer le mercredi 16 février. La ministre de l’Economie et de l’Emploi avait déjà organisé une première séance le vendredi précédent, à laquelle seul le partenaire de Smood, l’agence d’intérim Simple Pay, avait pris part.

A l’issue de cette rencontre, à laquelle a participé Unia, le syndicat a fait le constat de l’échec des pourparlers. «Smood n’a pas contribué à une solution au conflit», note le syndicat dans un communiqué où il indique que la société «refuse d’implémenter les recommandations émises par la Chambre des relations collectives de travail du canton de Genève (CRCT)».

Unia indique que le Canton «a exigé l’application immédiate des dispositions légales en vigueur, soit la Loi sur le travail et le Code des obligations notamment, étant précisé que des procédures administratives sont par ailleurs en cours». Le syndicat signale qu’il s’agit entre autres du paiement de la totalité du temps de travail où le smoodeur se met à la disposition de l’entreprise. Il ajoute que, sur les dix recommandations de la CRCT, seule une serait introduite. Smood a décidé de relever le salaire à 23 francs dès le 26 février et annoncé quelques améliorations (voir notre dernière édition). Mais le gros des revendications des grévistes, qui ont obtenu une reconnaissance par la CRCT, n’est pas satisfait. Autre point de litige, le refus de Smood de soumettre les recommandations de la Chambre à un arbitrage.

Application dans toute la Suisse exigée

Unia rappelle également que Smood poursuit sa politique antisyndicale. La société ne garantit toujours pas aux grévistes le même nombre d’heures de travail qu’ils avaient avant le début du conflit, et n’a pas réintégré les trois grévistes licenciés.

En conclusion, le syndicat «salue le fait que les autorités genevoises exigent de Smood qu’elle se soumette aux règles en vigueur et qu’elles continuent à offrir leurs bons offices pour suivre de près le conflit en cours». Unia demande par ailleurs la mise en œuvre des recommandations de la CRCT «dans toute la Suisse». Il appelle les cantons où la plateforme est active à une «action ferme», afin de «garantir le respect des règles et des dispositions légales qui visent à protéger les salariées et les salariés».

Alors que Smood a lancé une offensive de charme avec nombre d’interviews de son patron dans la presse, Unia de son côté va consulter l’ensemble des grévistes pour discuter de la suite à donner à la lutte.

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