Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Pleine compensation du renchérissement dans l'horlogerie

Une horlogère au travail.
© Thierry Porchet

La Convention patronale de l’industrie horlogère et Unia sont parvenus à un accord concernant l’allocation du renchérissement. Dès le 1er janvier 2023, les quelque 50000 salariés des entreprises conventionnées de l’horlogerie et de la microtechnique bénéficieront d’une pleine compensation du renchérissement, selon les deux modes d’augmentation pratiqués dans la branche: soit +191 francs par mois pour tous; soit +3,5% pour les salaires entre 4372 et 6558 francs, +153 francs pour les rémunérations inférieures à cette fourchette et +230 francs pour les traitements supérieurs. Les entreprises ont le choix d’appliquer l’un ou l’autre mode d’augmentation pour l’ensemble de leur personnel.

Lors des négociations, Unia a insisté pour que les associations patronales recommandent à leurs membres d’appliquer de préférence l’allocation forfaitaire. «Du point de vue syndical, nous préférons la méthode la plus simple où tout le monde touche la même chose, ce qui est plus favorable aux salaires modestes», explique Raphaël Thiémard, responsable de la branche horlogère d’Unia.

«Il s’agit d’un bon accord. Nous sommes satisfaits de cette augmentation, mais on ne peut pas cacher qu’il existe du mécontentement. Beaucoup de travailleurs ne voient jamais leur rémunération progresser, ce qui provoque une insatisfaction salariale. Les salaires sont trop bas comparés aux performances très élevées de l’horlogerie, qui atteint des records de chiffre d’affaires.»

Les exportations horlogères se sont montées à 2,2 milliards de francs en septembre, «une des plus hautes valeurs de leur histoire», a annoncé la semaine dernière la Fédération de l’industrie horlogère.

Maintenant que la question du renchérissement est réglée, ce sont les montants des salaires minimums qui doivent être discutés, cette fois dans les régions. «Nous voulons dépasser le renchérissement et les tirer le plus haut possible, car ils se situent à un niveau assez bas», souligne le syndicaliste.

Pour aller plus loin

Les salaires minimums augmentent dans l’industrie

Machine industrielle.

Les minima salariaux de la Convention collective MEM seront gonflés de 1,2% au 1er janvier prochain

150 emplois sacrifiés!

Atelier chez Bombardier à Villeneuve.

Coup dur pour les travailleurs d’Alstom-Bombardier. D’ici le printemps, le constructeur français veut supprimer 150 emplois sur son site de Villeneuve, soit un tiers des effectifs. La consultation, ouverte la semaine passée, court jusqu’à fin février. Une première séance a déjà réuni les partenaires sociaux dont Unia

Givaudan Vernier à deux doigts d’un conflit social

Mécontente du résultat des négociations salariales, une forte minorité du personnel était prête à se battre

Nespresso interpellé pour mettre fin au dumping salarial

Action devant Nespresso à Genève.

Des ouvrières sous-payées emballent des produits du géant du café à Châtel-Saint-Denis. Elles ont manifesté à Lausanne avec Unia pour exiger que les sous-traitants de la multinationale respectent les salaires d’usage