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Les employés de Coop exigent de meilleurs salaires!

Enseigne d'un magasin Coop
© Thierry Porchet

Parmi les revendications formulées par l’assemblée, figurent en tête l’urgence de revaloriser les salaires et la protection de la santé du personnel.

Lors de la Conférence Coop d’Unia, une septantaine de déléguées et délégués ont préparé leurs revendications en vue des négociations conventionnelles de 2025

Le 12 juin dernier, environ 70 délégués du groupe Coop se sont réunis à Berne pour la Conférence Coop annuelle d’Unia. L’objectif principal de cette rencontre était la mise sur pied d’un cahier de revendications dans le cadre des négociations à venir pour la Convention collective de travail en 2025, mais aussi des négociations salariales de l’automne 2024.

Et pour ce faire, les militants se sont basés sur une enquête réalisée par le syndicat auprès du personnel, qui met en lumière les points les plus impératifs à améliorer selon lui. On retrouve l’urgence d’agir sur les salaires, la protection de la santé (lutte contre le stress, manque de personnel) et les horaires de travail (réduction des plages de travail longues et flexibles). «Il faut en outre faciliter la conciliation entre vie professionnelle et vie privée et améliorer l’égalité des chances (en termes de formation, de salaires, des perspectives de carrière et sans discriminer le travail à temps partiel)», détaille Unia dans un communiqué de presse. 

Baisse des salaires réels

«La nécessité d’augmenter les salaires est incontestable, et il n’y a pas que l’enquête d’Unia qui le démontre, réagit Anne Rubin, membre de la direction du secteur tertiaire. En comparaison avec les autres secteurs économiques, les salaires dans le commerce de détail sont trop bas pour en vivre décemment. L’inflation de ces dernières années, qui persiste à ce jour, n’a d’ailleurs pas été compensée pour l'ensemble du personnel, avec une baisse des salaires réels à la clé. Après l’échec de l’initiative d’allègement des primes, il est plus que jamais urgent de compenser intégralement le renchérissement et d’obtenir des augmentations réelles des salaires lors des prochaines négociations salariales afin de soulager le budget des employés!» Par ailleurs, Unia demande que l’ancienneté et l’expérience soient aussi prises en compte. «En tant que numéro deux du commerce de détail en Suisse et employeur socialement responsable, Coop joue un rôle d’exemple pour toute la branche et a démontré que c’était faisable l’année dernière», souligne la responsable syndicale.

Les délégués présents à la Conférence ont appelé à participer à la grande manifestation sur les salaires le 21 septembre prochain. 

Témoignage

Anne Lüthi Richard, vendeuse chez Coop

«Nous étions nombreux à la conférence, plus de 70 contre seulement une dizaine il y a cinq ans. On arrive à atteindre les travailleurs, à faire en sorte qu'ils se mobilisent, et c'est comme ça qu'on fait bouger les choses. Ça me rend fière. 

Sur le contenu, c'était un travail très fastidieux et long mais intéressant. On confronte les idées de chacun, on négocie, on échange, puis on tombe d'accord.

Désormais, il va falloir soumettre notre cahier de revendications aux autres syndicats et s'accorder.

Je suis confiante, car plus la mobilisation grandit, plus les lignes bougent et le travail syndical paie. Il faut montrer aux employés du groupe que plus on est nombreux, plus on est forts et on obtient des avancées sur nos conditions de travail.» 

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