La masse salariale augmente de 1,6% cette année. Les travailleurs récupèrent en outre deux jours supplémentaires chômés auxquels ils avaient dû renoncer en raison du franc fort
Cette année la masse salariale de Constellium augmente de 1,6%. Cette hausse permet non seulement une compensation complète du renchérissement de 1,2% mais aussi une majoration réelle des salaires, améliorant le pouvoir d’achat du personnel. A cette progression pécuniaire s’ajoute encore la récupération de deux jours chômés auxquels les travailleurs avaient dû renoncer pour faire face à la hausse du franc suisse à la suite de l’abandon du taux plancher par la BNS, en 2015. Tenant compte du jour déjà restitué en 2018, les collaborateurs ont ainsi recouvré trois des cinq jours auxquels ils avaient droit avant la crise du franc fort.
L’accord est jugé très satisfaisant. «Les négociations – deux rondes – se sont très bien déroulées. Nous sommes vraiment contents du résultat», commente Benoît Constantin, président de la commission des travailleurs de Constellium, ravi de voir que l’engagement sans faille des collaborateurs et les sacrifices consentis ont été récompensés. «Les salaires avaient été bloqués durant cinq ans pour faire face au franc fort, cinq jours chômés avaient par ailleurs été supprimés. Tout le personnel, de l’ouvrier à la direction, avait accepté cette donne afin d’éviter que des emplois soient supprimés. Nous perdions 700000 francs par an. Les efforts ont été reconnus.»
La situation s’étant aujourd’hui clairement améliorée, Benoît Constantin espère que les salariés pourront récupérer tous les jours chômés. «Les voyants sont au vert. Les carnets de commandes bien remplis. Si on continue sur cette lancée, on devrait y parvenir. Avec cette augmentation, Constellium délivre aussi un message positif quant à ses activités futures en Valais.»
De son côté, Unia salue aussi l’accord conclu. «C’est un des meilleurs résultats connus dans l’industrie», relève Blaise Carron, secrétaire syndical, notant encore avoir eu des «retours très positifs des travailleurs».