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Johnson & Johnson: Unia, prêt à aider les temporaires

Siège de Johnson & Johnson à Neuchâtel.
© Thierry Porchet

Johnson & Johnson a refusé d’ouvrir le dialogue avec Unia. Le syndicat craint désormais que le personnel temporaire n’obtienne aucune indemnité de départ.

L’entreprise Johnson & Johnson a prolongé d’une semaine le délai de la procédure de consultation. Mais a refusé la présence d’Unia à la table des négociations

Douche froide pour les représentants d’Unia. Après avoir cru à un signe de bonne volonté de Johnson & Johnson qui a finalement accepté de prolonger d’une semaine la procédure de consultation, le syndicat a déchanté. «Grâce à la pression mise sur le groupe, nous avons réussi à amener la direction à différer le délai au 18 février. Mais la direction n’entend pas nous intégrer dans le processus» déplore Silvia Locatelli, secrétaire régionale d’Unia Neuchâtel. La requête avait été formulée par Unia à la suite de la communication de la société annonçant sa volonté de supprimer 320 postes dans plusieurs de ses filiales. Johnson & Johnson avait dans un premier temps passé outre l’exigence du syndicat bien qu’elle relève des droits des salariés (voir la dernière édition de L’ES). L’entreprise avait ensuite accepté d’accorder un jour supplémentaire avant d’opter pour une semaine. «Notre intervention auprès du Conseil d’Etat pour qu’il organise une réunion urgente avec la société a très certainement pesé dans la décision» poursuit la syndicaliste. Dans l’intervalle, le syndicat n’était pas resté les bras croisés. Il a organisé plusieurs assemblées avec les travailleurs et noué de nombreux contacts. Les témoignages des employés, a souligné Unia, «font froid dans le dos». La direction n’a pas seulement contourné ses devoirs mais aurait aussi dissuadé le personnel de se mobiliser à l’interne par des mesures d’intimidation.

Mesures dissuasives

«Plusieurs personnes avaient peur de nous parler. Elles disent avoir été menacées d’avertissements et accusées de nuire au bon déroulement du processus. Johnson & Johnson se sont comportés comme des cowboys», précise Silvia Locatelli indiquant encore que, par un hasard guère crédible, les séances d’informations mises sur pied par la société se télescopaient avec celles organisées par Unia. «Selon les dires des travailleurs, leurs représentants les ont incités à ne pas réclamer notre soutien au risque de tout perdre. C’est du mépris.» Ecarté des négociations en vue d’un plan social, le syndicat s’inquiète désormais du sort qui sera réservé aux temporaires ou au personnel de maintenance, indirectement employé par le groupe. Un personnel – 70 à 80 employés – qui ne figure pas dans les chiffres officiels des licenciements annoncés.  «Nous sommes prêts à les soutenir. Ces personnes ont, elles aussi, largement contribué aux milliards de bénéfice que le groupe engrange annuellement. Elles nous ont fait part de leur détresse et n’ont reçu que très peu d’informations sur la suite des opérations.» Pire encore, certaines d’entre elles auraient déjà été informées qu’elles n’auraient droit à aucune indemnité de départ malgré leurs nombreuses années de service dans un statut précaire. «Plusieurs d’entre elles comptabilisent sept à huit ans d’ancienneté dans la société.» Dans ce contexte, Unia exige qu’elles soient inclues dans le plan social. «Le groupe doit prendre ses responsabilités: faire disparaître ce personnel du radar est totalement indigne. Nous l’aiderons, s’il le souhaite, à se défendre.»

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