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Genève: les services publics en grève pour les salaires le 12 octobre

Privée d’annuité et d’une pleine compensation du renchérissement, la fonction publique se mobilise aux côtés des employés des TPG. La CGAS appelle à la solidarité

Convergence des luttes à Genève: l’assemblée des délégués du Cartel intersyndical du personnel de l’Etat et du secteur subventionné, tenue le 20 septembre, a voté à l’unanimité un mot d’ordre de grève pour le 12 octobre. La date n’a pas été choisie au hasard, puisque les syndicats SEV et Transfair des Transports publics genevois (TPG) ont déposé un préavis de grève pour ce jour-là. Pour mémoire, les travailleurs de la régie publique contestent la décision de la direction de n’accorder qu’une indexation partielle des salaires.

Même topo pour les fonctionnaires, qui refusent le projet de budget 2023 présenté par le Conseil d’Etat. Pourtant à majorité de gauche, celui-ci ne veut octroyer qu’une demi-compensation du renchérissement. En outre, le gouvernement souhaite suspendre le versement de l’annuité. Sur quatre ans, le personnel se verrait ainsi sucrer deux annuités sans bénéficier d’une réelle indexation, alors que l’inflation, depuis 2021, serait proche de 4%. Sur son site budget-ge.com, le Syndicat des services publics (SSP) propose d’évaluer sa perte de salaire. Pour un employé touchant 6000 francs net par mois, le manque à gagner annuel pourrait ainsi dépasser les 3000 francs.

«Le personnel des TPG indique la voie»

«C’est par la mobilisation préalable du personnel, c’est-à-dire sans attendre le vote du budget en décembre, qu’il est possible de faire valoir nos raisons et nos besoins. En décidant d’une grève pour les salaires, le personnel des TPG indique la voie à suivre», écrit le SSP dans un communiqué. Le préavis de grève de la fonction publique doit encore être confirmé par une assemblée du personnel convoquée le 4 octobre. «Mobilisez-vous, informez vos collègues et venez en nombre», souligne le Cartel dans sa lettre d’information.

De son côté, le comité de la Communauté genevoise d’action syndicale (CGAS), qui se réunissait aussi le 20 septembre, a adopté une résolution appelant à une indexation généralisée des salaires dans le secteur public comme dans le privé. La faîtière syndicale juge que le Conseil d’Etat envoie «un signal catastrophique au privé, alors que l’indexation est un enjeu majeur pour l’ensemble des salariés. C’est particulièrement problématique, après des années de Covid, durant lesquelles les salaires ont stagné, voire diminué, notamment sous l’effet des RHT.»

«La CGAS affirme son plein soutien aux salariés des TPG et à leurs revendications, ainsi qu’aux salariés du secteur public et subventionné, et appelle l’ensemble des travailleuses et des travailleurs du privé à se montrer solidaires avec eux en cas de grève le 12 octobre», indique Anna Gabriel, vice-présidente de la faîtière et secrétaire régionale d’Unia Genève. Cette mobilisation des employés des services publics a lieu, rappelle la syndicaliste, dans le contexte de la lutte des travailleurs de la construction pour défendre et améliorer leur Convention nationale: «Les syndicats du public et ceux du privé ont l’opportunité de renforcer les luttes réciproques et de mener conjointement les mobilisations. Il est évident qu’il ne faut pas confronter les salariés, mais, au contraire, travailler à fédérer les forces aux niveaux interprofessionnel et intersyndical.»

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