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Plan social pour les employés de Cremo

Usine Cremo.
© Thierry Porchet

Si l’usine n’a pas pu être sauvée, tous les salariés recevront une indemnité.

D’ici à fin 2023, le site de l’entreprise de production laitière de Lucens cessera ses activités. Trente-huit employés sont touchés. Un plan social est sur le point d’être signé

«A vrai dire, l’annonce de la fermeture du site de Lucens ne m’a pas surpris. En apprenant que Migros allait ouvrir une nouvelle usine en Suisse alémanique, cela tombait sous le sens puisqu’elle était quasi notre unique cliente. Aucun de mes collègues n’a imaginé pouvoir sauver l’usine. Nous nous sommes battus avec Unia pour le plan social que nous estimons bon.» C’est avec calme, mais en souhaitant garder l’anonymat, qu’un des 38 employés touchés par la fermeture du site de Cremo à Lucens témoigne.

Le 3 octobre, les salariés apprenaient la fermeture de leur usine. Un mois plus tard, un plan social est sur le point d’être conclu. Les fromagers seront les premiers à être transférés sur les sites de Villars-sur-Glâne ou du Mont-sur-Lausanne. Le reste du personnel pourrait continuer à travailler à Lucens jusqu’à fin 2023. Dans tous les cas, une indemnité est accordée à tous les salariés.

Si Nicole Vassalli, secrétaire syndicale d’Unia, regrette que le licenciement collectif n’ait pas été reconnu par la direction, elle se réjouit que les travailleurs se soient battus afin d’obtenir un plan social à la hauteur de celui de Steffisburg – qui fait partie intégrante de la CCT Cremo depuis la fermeture en 2021 de l’usine située près de Thoune. A l’indemnité de base, s’ajoute une indemnité en fonction de l’âge, de l’ancienneté, de la situation familiale. Entre autres mesures, des préretraites sans perte de revenu sont prévues, ainsi que des aides supplémentaires aux collaborateurs plus âgés. Un soutien à la réinsertion professionnelle et à la formation est également mentionné. Une aide financière au transport pendant la première année en cas de transfert dans une autre usine devrait être également accordée. «Après les deux premières semaines de grande incertitude à la suite de l’annonce de la fermeture du site, on sait maintenant plus ou moins ce qui nous attend, avec un minimum de couverture grâce au plan social», souligne encore un employé. En principe, des postes seront proposés sur d’autres sites de Cremo.

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