Depuis le début du mois, la Finlande a connu plusieurs journées de grèves massives. Les trains, les trams et les bus se sont retrouvés à l’arrêt, les avions cloués au sol, les crèches et les restaurants fermés, alors que les ports, les centres logistiques, les chantiers, les usines, les entreprises énergétiques et les supermarchés fonctionnaient au ralenti: 300000 grévistes ont été recensés par la chaîne publique Yle, soit un actif sur dix dans ce pays scandinave peu habitué à une telle mobilisation. C’est que le gouvernement, conduit par Petteri Orpo et soutenu par la droite et l’extrême droite, n’y va pas de main morte. Sous prétexte de compétitivité, il entend introduire une journée de carence pour les arrêts maladie, c’est-à-dire non payée, réduire les allocations chômage, faciliter les licenciements, restreindre le droit de grève ou encore mettre fin aux négociations tripartites pour la fixation des salaires conventionnels.
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