Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Non aux licenciements chez Migros!

potence filiales migros
© Thierry Porchet

A La Chaux-de-Fonds, les syndicalistes d’Unia, tout de noir vêtus, ont dressé une potence à laquelle étaient pendues les filiales du groupe Migros condamnées à disparaître…

Le 25 juin, Unia a organisé une journée d’action nationale contre les suppressions d’emplois annoncées et pour l’implication du personnel et de leur syndicat dans les décisions à venir

Aujourd’hui, Unia a mené des actions syndicales et des manifestations de protestation sur pas moins de 60 sites Migros dans toute la Suisse. L’objectif? Dénoncer «le plus grand démantèlement de l’histoire de Migros» qui est en cours. Pour rappel, le géant orange avait annoncé en février la restructuration du groupe et notamment la volonté de se séparer de ses filiales spécialisées (notamment Melectronics, Micasa, SportX ou encore Do it + Garden), opération entraînant potentiellement la suppression de 1500 emplois. 

Alors que Migros a déjà prononcé les premiers licenciements en Suisse alémanique, toujours sans aucune concertation avec son personnel et les syndicats de la place, Unia durcit le ton. «Ce n’est pas acceptable! Au lieu de dépenser chaque mois des millions dans un cabinet de conseil américain, le plus grand employeur de Suisse devrait investir dans ses employés», s’est indigné Unia dans un communiqué de presse. 

Liberté syndicale bafouée

Sur la forme, Unia pointe le non-respect des droits fondamentaux du personnel de vente. «Les membres d’Unia chez Migros continuent de rapporter qu’ils ne sont pas entendus. Cette manière d’agir, antisociale et antidémocratique, est contraire à l’image sociale soigneusement entretenue par Migros. Les membres d’Unia indiquent des informations chaotiques et tardives et un plan social qui a été négocié sans leur participation. Trop peu d’employés licenciés bénéficient d’une solution de replacement appropriée et beaucoup ne profitent même pas du plan social.»

Revendications

Partant, les employés de Migros syndiqués chez Unia exigent les mesures suivantes: d’abord, le renoncement aux licenciements et, le cas échéant, une offre de replacement réellement acceptable au sein du groupe Migros; ensuite, une véritable implication du personnel qui doit être codécisionnaire; et enfin, Migros doit accepter que le personnel s’organise avec le syndicat de son choix, sur le principe fondamental de la liberté syndicale.

Sensibiliser les consommateurs

Ce 25 juin, L’Evénement syndical était à Genève, devant le centre commercial MParc La Praille, qui abrite notamment Melectronics, Do it + Garden ou encore Micasa. Une petite dizaine de syndicalistes d’Unia Genève et Vaud ont passé la matinée à informer les clients de la situation. Des tracts et des badges avec l’inscription «Migros: pas de licenciements!» ont été distribués. «Nous sommes solidaires avec tous les salariés de Migros et nous sommes là aujourd’hui pour les sensibiliser sur ce qu’il se passe en coulisses, s’est exprimée Arlette Messi, secrétaire syndicale à Unia Genève. Nous demandons au groupe de stopper les licenciements mais aussi les représailles antisyndicales. Nous exigeons également un plan social qui soit négocié avec les employés et leur syndicat. A Genève, très peu d’informations circulent sur l’avenir des filiales et de leurs employés, car la direction refuse de discuter avec Unia et les employés ont peur de s’exprimer...»

Plutôt réceptifs, les clients du centre ont demandé comment agir. «Beaucoup d’entre eux ont demandé à signer une pétition pour s’opposer à ces licenciements, rapporte la syndicaliste. C’est une idée sur laquelle nous allons travailler rapidement!» MT

Pour aller plus loin

Nouveau revers pour Uber

Chauffeur Uber au travail, smartphone à la main.

En donnant raison à un ancien chauffeur, le Tribunal cantonal vaudois confirme le statut d’employeur de la société de transport

23 francs de l'heure? Bientôt!

Mobilisation des nettoyeuses et des nettoyeurs devant le siège de l'association patronale. Une pétition dans un chaudron.

Les nettoyeuses et nettoyeurs genevois se sont mobilisés la semaine dernière pour exiger un salaire décent et un minimum horaire de 23 francs. Dans une pétition adressée au patronat, ils demandent également une prime de risque pour ceux ayant travaillé pendant la crise sanitaire et le paiement à 100% en cas de chômage technique. L’acceptation du salaire minimum à Genève apportera un coup d’accélérateur à leurs revendications

Manor: droits syndicaux bafoués

Succursale Manor à Lausanne.

Manor a annoncé la suppression de près de 500 postes de travail. Unia dénonce des pressions sur le personnel inacceptables et exige le retrait des licenciements

Licenciements abrupts chez Orsay, sans plan social

Devanture de la boutique Orsay à l'abandon à Berne.

Après avoir bénéficié du chômage partiel, les 11 magasins suisses de vêtement de la chaîne ferment ces prochaines semaines, laissant 55 employées sur le carreau