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Pour des chantiers dignes dans l’artisanat !

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© Unia

Réunis en conférence de branche à Renens, dans le canton de Vaud, une soixantaine de travailleurs du second œuvre ont défini les priorités pour l’an prochain.

 

Après avoir obtenu une augmentation des salaires de plus de 106 francs par mois, les travailleurs du second œuvre romand se mobiliseront pour un environnement de travail décent.

Le 30 novembre, plus de soixante travailleurs du second œuvre romand (SOR) se sont réunis à la Maison du Peuple de Renens, dans le canton de Vaud, pour leur conférence de branche. L’occasion de rappeler les hausses de salaires effectifs obtenues pour 2025, à savoir 60 centimes l’heure, ce qui représente 106,60 francs de plus par mois et 1386 francs par an. S’agissant des salaires minimums, un employé sans diplôme touchera au moins 4531 francs par mois en 2025 et 4682 francs en 2026. Un chef d’équipe gagnera lui 5864 francs mensuels au minimum dès janvier prochain, et 6060 l’année suivante. «La nouvelle convention collective de travail signée en 2024, qui court jusqu’en 2027, prévoit la compensation du renchérissement ainsi qu’une véritable revalorisation des salaires effectifs et minimums», souligne Yannick Egger, coresponsable de la direction du secteur des Arts et Métiers à Unia. «Pendant dix ans, aucune valorisation réelle des salaires au-delà de l’inflation n’avait été accordée. Mais grâce à la mobilisation des travailleurs en 2023, nous avons obtenu cet accord qui fait du bien à toute la branche. Les travailleurs sont satisfaits, l’attractivité des branches du second œuvre est relancée et, même du côté patronal, ces hausses de salaires permettront de contrer la sous-enchère aux prix orchestrée par les entreprises générales à leur insu.»

Vision 2025

Ce rendez-vous était aussi l’occasion de définir les priorités pour 2025. Dans une volonté de construction syndicale, il a été décidé de renforcer la présence du syndicat sur le terrain auprès des travailleurs, notamment les plus jeunes et ceux exerçant dans les métiers du bois, à savoir les charpentiers et les menuisiers. 

«Par ailleurs, en 2025, nous allons mener une campagne pour des chantiers dignes dans l’artisanat, explique Yannick Egger. C’est-à-dire la mise à disposition de toilettes propres et décentes, de vestiaires et de moyens de levage pour les charges lourdes.» En somme, juste le respect de dispositions déjà prévues dans la Loi sur le travail. «Le problème, c’est que les entreprises générales ne prennent pas toujours leurs responsabilités et que les inspections du travail sont dépassées par les événements», regrette le responsable syndical. 

Connaître ses droits

Pour ce faire, une grande enquête sera lancée l’année prochaine sur les lieux de travail pour sonder les travailleurs sur ces trois aspects. Les résultats seront publiés en fin d’année et serviront à faire pression à la fois sur les autorités de contrôle cantonales, sur les entreprises générales et sur les autorités politiques. 

«Cette enquête aura aussi pour but d’informer les travailleurs de leurs droits et de les inciter à nous alerter en cas de non-respect de ces derniers, ajoute Yannick Egger. En cas de violations de la CCT ou d’autres dispositions légales, Unia sera amené à intervenir directement sur les chantiers concernés.»

Enfin, cette journée du 30 novembre a aussi eu son lot d’émotions, avec la présence d’Aldo Ferrari, ancien responsable de la branche et coresponsable de l’artisanat qui a pris sa retraite en juin dernier, venu faire ses adieux aux militants après plus de 20 ans d’activité à leurs côtés. 

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