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Le câblier Nexans restructure

Unia Neuchâtel déplore la volonté de supprimer une centaine de postes à Cortaillod, ce qui porterait un gros coup à l’économie du canton

Coup dur pour le tissu économique et industriel neuchâtelois. Le groupe mondial Nexans, actif dans la fabrication de câbles, a annoncé jeudi dernier un plan de restructuration en Europe, avec à la clé la disparition de 939 emplois d’ici à 2021. Certains sites pourraient être renforcés, avec la création de 296 nouveaux postes, alors que d’autres risquent la fermeture. Selon l’entreprise, les pays les plus fortement touchés seraient l’Allemagne, la France et la Suisse, et dans une moindre mesure la Belgique, la Norvège et l’Italie. Dans nos frontières, Nexans projette de supprimer une centaine d’emplois sur son site de Cortaillod, qui en compterait actuellement 339. Pour l’heure, la consultation va se dérouler à l’échelle du continent, avec la commission européenne du personnel, à laquelle participent des représentants des salariés de Cortaillod. Cette consultation sera menée jusqu’au 24 avril.

Crainte d’une fermeture

Dans un communiqué, Unia Neuchâtel déplore «l’annonce choquante» de Nexans de supprimer des postes dans cette entreprise «fleuron régional depuis 140 ans dans la branche de l’industrie des machines» participant à la diversification du tissu industriel du canton.

«D’après nos informations, le projet de restructuration toucherait pour 50% des travailleurs de la production et 50% des cols blancs», indique Francisco Pires, secrétaire syndical à Unia Neuchâtel. Le syndicaliste espère que la commission du personnel, pilotée par l’association Employés Suisse, sera à la hauteur des attentes et défendra avec vigueur les intérêts de Cortaillod. «Nous avons été informés par la direction de sa volonté de préserver 240 postes dans notre canton. Il est question notamment de moderniser les halles et de cesser la production de câbles à haute tension pour se recentrer sur d’autres produits, mais nous craignons néanmoins une fermeture totale de l’entreprise», souligne le syndicaliste.

Comme signataire de la CCT de l’industrie des machines, Unia «attend une conduite irréprochable de la direction lors de la période de consultation». Le syndicat exige que l’entreprise mette tout en œuvre pour limiter les suppressions de postes et restreindre leur portée. «Nous allons demander à être informés des résultats de la consultation européenne afin de pouvoir défendre nos membres», souligne Francisco Pires, ajoutant que le syndicat se tient à la disposition du personnel et de la commission d’entreprise dans le but d’accomplir les démarches nécessaires pour réduire les impacts négatifs de cette restructuration. En cas de licenciements, le plan social ayant prévalu lors de la fermeture par Nexans des câbleries de Cossonay et de celles de Breitenbach (SO) en 2014-2015 devrait s’appliquer.

 

Pour aller plus loin

Une trentaine de postes sauvés

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