Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Le personnel de General Electric décidé à court-circuiter la restructuration

562 emplois sont menacés en Argovie alors que l’entreprise avait donné des garanties sur l’avenir des sites suisses

General Electric (GE) a annoncé un nouveau licenciement collectif en Suisse. 562 emplois sont menacés. Depuis 2016, le conglomérat étasunien a déjà détruit plus de 2500 emplois dans notre pays en trois vagues. Cette fois, c’est GE Grid Solutions, unité spécialisée dans les infrastructures de production et de transmission d'électricité, et son site d’Oberentfelden en Argovie, qui se retrouve dans le collimateur. Evoquant des difficultés sur le marché des appareils de commutation isolés au gaz, la direction de la multinationale a élaboré un plan de restructuration à l’échelle européenne. La production de GE Grid Solutions serait stoppée pour être transférée à l’étranger, ne resterait en Suisse que la recherche et le développement, et les services de commercialisation et de maintenance, soit une cinquantaine d’emplois. Lors des deux derniers licenciements collectifs, en 2018 et 2019, GE avait pourtant donné des assurances aux employés et aux autorités quant à l’avenir des sites suisses.

Dans un communiqué, la commission du personnel, les syndicats et les associations de salariés critiquent vivement ce qu’ils qualifient d’«abus de confiance». Cette restructuration «sert uniquement les plans financiers du management et n’a aucune valeur industrielle», dénoncent-ils, en appelant GE à «renoncer complètement à la réduction d’effectifs». Une procédure de consultation pour licenciement collectif a été ouverte, elle durera jusqu’à début décembre, mais, pour l’heure, le personnel et ses représentants refusent d’entrer en matière sur le projet, assure Manuel Wyss. «Parallèlement à la procédure suisse, une consultation se tiendra dans le cadre du comité d’entreprise européen, la lutte se mènera donc à plusieurs niveaux, mais aussi sur le plan politique», explique le responsable suppléant du secteur industrie d’Unia. Le Conseil d’Etat argovien est déjà monté au créneau et un appel est lancé au Conseil fédéral afin qu’il intervienne pour empêcher la destruction d’emplois industriels dans notre pays.

Pour aller plus loin

Protection des plus bas salaires chez Syngenta

Bonne nouvelle pour les employés de Syngenta Monthey touchant les plus bas salaires: cette catégorie de travailleurs – essentiellement le personnel de la production – bénéficiera...

Pour la première fois, une augmentation générale des salaires chez Fenaco

Les négociations salariales chez Fenaco ont échoué. Après consultation des employés, les commissions du personnel et les syndicats Unia et Syna ont refusé l’offre de la direction...

«Il est urgent d’agir pour protéger les représentants du personnel»

Réunis à la Maison du peuple à Lausanne, les militants et les militantes de plusieurs entreprises de l’Arc lémanique ont abordé de nombreuses questions les préoccupant.

L’assemblée des militants de l’industrie de l’Arc lémanique d’Unia s’est réunie dernièrement pour faire le bilan de l’année écoulée, parler des retraites mais aussi du licenciement de l’un des leurs

Des salaires à la hausse dans l’industrie MEM

Les salaires minimums de l’industrie des machines, des équipements électriques et des métaux (industrie MEM) seront augmentés de 1,7% dès le 1 er janvier 2024. Comme le prévoit la...