Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Les salariés de Coop réclament leur part du gâteau

Drapeaux coop devant un bâtiment Unia.
© Unia

Le groupe affiche une nouvelle fois des chiffres record. Unia exige que les employés, notamment les plus anciens, soient récompensés pour leur investissement au quotidien

L’an 2021 aura été un bon cru pour Coop. En effet, le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de près de 32 milliards de francs, ainsi qu’un nouveau bénéfice record, en progression de 500 millions de francs par rapport à 2020. Un succès, malgré la pandémie, qu’Unia explique grâce à l’engagement des travailleuses et des travailleurs. Et c’est pourquoi le syndicat exige que ces gains profitent aussi aux employés.

«Coop se porte comme un charme grâce au travail soutenu des employés du groupe, peut-on lire dans un communiqué publié récemment. Il est temps de redistribuer ces gains: de meilleurs salaires et des investissements pour réduire le stress et pour mieux protéger la santé et la qualité de vie des employés.»

Ces dernières années, la CCT Coop et les salaires ont pu être améliorés, mais Unia compte aller plus loin. La prochaine Conférence Coop aura lieu au mois de juin, et le terrain se prépare. «Nous allons définir d’ici là des revendications et des montants précis sur la base des très bons résultats enregistrés par le groupe», annonce Anne Rubin, membre de la direction du secteur tertiaire chez Unia.

Dans les grandes lignes, les demandes seront les suivantes: hausse de salaires générale, revalorisation des salaires du personnel ayant de l’ancienneté, augmentation des salaires minimums du personnel qualifié, réduction de la flexibilité des horaires et meilleure conciliation entre vie privée et vie professionnelle. Par ailleurs, Unia demande que Coop agisse pour réduire le stress et les risques pour la santé de ses salariés et qu’elle investisse davantage dans la formation du personnel pour faire face à la numérisation.

«Sur le plan des salaires minimums, Coop a du retard face à la concurrence, souligne la syndicaliste. La revalorisation des salaires des employés de longue date sera aussi centrale, car ils gagnent à peine plus que leurs collègues récemment embauchés, alors qu’ils subissent la densification du travail depuis des années.» La hausse de la productivité doit être répartie plus équitablement et bénéficier à tous. «Coop en a les moyens et peut se permettre d’être un exemple dans le commerce de détail et en ligne.»

Pour aller plus loin

Le beurre et l’argent du beurre? C’est encore non!

Des collègues d'Unia lors de la remise des signatures.

Les citoyennes et citoyens genevois ont dit une nouvelle fois «non» à une extension des horaires d’ouverture des magasins sans compensation pour le personnel de vente. Et maintenant, on fait quoi?

La grève en suspension…

Manifestation de solidarité à Fribourg.

Après cinq semaines de conflit, la grève chez Smood devrait connaître un temps de suspension. L’Etat de Genève, où se trouve le siège de la plateforme, a lancé lundi une procédure de conciliation. Durant toute la semaine dernière, les livreuses et les livreurs ont poursuivi leur lutte pour le respect et la dignité, ponctuée à Fribourg par une manifestation de solidarité

«Nous irons jusqu’au bout»

Gréviste de Smood applaudissant.

Les grévistes de Smood poursuivent leur lutte. Epaulés par Unia, ils attendent toujours des solutions de leur employeur. Dans l’intervalle, une pétition de soutien munie de plus de 12000 signatures a été remise à la direction de la plateforme de livraisons et à Migros, partenaire de l’entreprise

Genève et Echallens: solidaires avec le personnel de vente

Lors de deux référendums, les votantes et votants ont témoigné une fois de plus qu’il n'est pas nécessaire d'étendre les heures d'ouverture des magasins. Le projet à Genève...