Renovate Switzerland met la pression sur les politiques
En janvier, onze actions de collage du rapport du GIEC sur des parlements cantonaux et sur le Palais fédéral, ont été conduites par des sympathisants, entre 17 et 78 ans, de Renovate Switzerland. Mardi, trois militants ont aspergé de peinture orange (lavable à l’eau) le bâtiment du Grand Conseil vaudois. Ces interventions disruptives et pacifiques font écho à celle qui a valu au militant climatique Nicolas Presti d’être emprisonné à Orbe, alors qu’il n’avait fait que filmer le collage sur la place du Château à Lausanne en 2021. D’autres actions sont prévues jusqu’à sa sortie de prison, le 10 février, pour dénoncer l’absurdité de cet enfermement et pour alerter sur l'urgence climatique. Une manière de rappeler également que les différents plans climat, cantonaux et fédéraux, ne sont pas à la hauteur. D’ailleurs, le 30 janvier, deux militants ont interrompu une séance du Grand Conseil vaudois, pour signifier la faiblesse des mesures. Anne, secrétaire de métier, a indiqué: «Notre présence ici est la conséquence des votes trop faibles de ce Parlement pour sortir des énergies fossiles. Seulement 8% de réduction de CO2 dans six ans? Nous voulons sortir de cette tragédie où la normalité est l’extinction de la vie.» Matthieu, ingénieur, a ajouté: «Ce Parlement ne fait pas son travail démocratique. Il a été élu pour servir la population et mener une politique qui garantit un avenir et la sécurité à la population. Il est temps que notre démocratie retrouve le sens des responsabilités en écoutant la science et en planifiant un plan ambitieux de rénovation des bâtiments d'ici à 2030.» Des députés ont hué les militants, quand d’autres les ont applaudis…