Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des briseurs de grève dans les WC publics genevois

Les quinze travailleurs d’Onet SA chargés de l’entretien des WC publics de la ville de Genève poursuivent leur grève entamée le 11 février. Le mouvement a débuté après le renvoi d’un salarié mandaté par le syndicat pour des négociations. Les grévistes exigent son retour dans la société. Ils veulent aussi obtenir des contrats à temps complet, se plaignent d’une dégradation de leurs conditions de travail et d’embauche, ainsi que de violations de la Loi sur le travail. La ville de Genève a externalisé le nettoyage de ses toilettes publiques dans les années 2000 pour réaliser des économies.

Le 27 février, le Conseil municipal a accepté de renvoyer en commission des propositions et une pétition, qui demandent l’engagement des travailleurs d’Onet par la ville et la réinternalisation de l’ensemble du personnel chargé de l’entretien des bâtiments communaux. Un signal encourageant pour les grévistes et le Sit, le syndicat qui les soutient, mais qui ne met pas un terme au conflit. Ils attendent toujours une réponse du Conseil administratif à leurs revendications. «Les travailleurs restent solidaires et motivés, ils comprennent très bien les enjeux et sont déterminés à poursuivre leur lutte, explique Thierry Horner, secrétaire syndical du Sit. On veut des solutions rapides. C’est un métier pénible, on ne veut plus de salaire à 3000 francs brut.»

En attendant, selon le syndicaliste, l’entreprise a mandaté une agence intérim pour remplacer les travailleurs grévistes par des temporaires. «C’est extrêmement grave. Ça contrevient au règlement cantonal sur les marchés publics, qui écarte les entreprises ne respectant pas le droit de grève; au contrat passé avec la ville de Genève, qui interdit la sous-traitance; et à la Convention collective de travail de la branche temporaire, qui proscrit le placement de briseurs de grève. Onet continue à frauder avec les dispositions légales. Nous demandons donc au Conseil administratif de rompre le contrat avec cette société.»

 

Pour aller plus loin

La solidarité avec la lutte chez DPD tisse sa toile internationale

Capture d'écran de la vidéo.

Des syndicalistes des quatre coins du monde ont apporté mercredi dernier leur soutien à Unia et aux travailleurs suisses de l’entreprise de logistique

Le beurre et l’argent du beurre? C’est encore non!

Des collègues d'Unia lors de la remise des signatures.

Les citoyennes et citoyens genevois ont dit une nouvelle fois «non» à une extension des horaires d’ouverture des magasins sans compensation pour le personnel de vente. Et maintenant, on fait quoi?

La grève en suspension…

Manifestation de solidarité à Fribourg.

Après cinq semaines de conflit, la grève chez Smood devrait connaître un temps de suspension. L’Etat de Genève, où se trouve le siège de la plateforme, a lancé lundi une procédure de conciliation. Durant toute la semaine dernière, les livreuses et les livreurs ont poursuivi leur lutte pour le respect et la dignité, ponctuée à Fribourg par une manifestation de solidarité

«Nous irons jusqu’au bout»

Gréviste de Smood applaudissant.

Les grévistes de Smood poursuivent leur lutte. Epaulés par Unia, ils attendent toujours des solutions de leur employeur. Dans l’intervalle, une pétition de soutien munie de plus de 12000 signatures a été remise à la direction de la plateforme de livraisons et à Migros, partenaire de l’entreprise