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Unia estime la hausse insuffisante

Femme de chambre dans une chambre d'hôtel.
© Thierry Porchet

Unia demande aux entreprises de l’hôtellerie-restauration de compenser le renchérissement du coût de la vie 2022 et 2023 pour tous les salaires effectifs, soit une hausse d’au moins 6%.

Les partenaires sociaux de l’hôtellerie-restauration se sont entendus sur une augmentation des salaires minimums pour l’an prochain

«Nous sommes tombés d’accord au final, faute de mieux, et persuadés que, devant un Tribunal arbitral, nous n’aurions pas obtenu davantage, voire moins.» Mauro Moretto, coresponsable du secteur tertiaire d’Unia, commente avec pragmatisme le résultat des négociations sur les salaires minimums 2024 dans l’hôtellerie-restauration, estimant toutefois qu’il aurait fallu parvenir à une hausse plus significative. Les partenaires sociaux ont annoncé, le 12 juillet dernier dans un communiqué commun, majorer les salaires minimums avec une augmentation réelle de 5 francs par mois pour toutes les catégories d’employés, indépendamment de leur formation et du nombre d’heures effectuées – entre 42 heures hebdomadaires pour la plupart d’entre eux, 43,5 heures dans les établissements saisonniers et jusqu’à 45 heures dans les entreprises de 4 personnes maximum y compris le patron. A ces 5 francs s’ajoutera un montant relatif au renchérissement du coût de la vie, déterminé sur la base des prévisions, en septembre, du Secrétariat d’Etat à l’économie. «La branche connaît de graves problèmes de recrutement de main-d’œuvre directement liés à de mauvaises conditions de travail et des rémunérations trop basses. Nombre d’employés quittent le secteur pour ces raisons. Il faudrait prendre en compte cette situation et proposer de meilleurs salaires», ajoute le collaborateur d’Unia, insistant notamment sur la nécessité de relever aussi les salaires effectifs. «Il n’est pas prévu que nous discutions de ce point dans les négociations. Reste que seulement une partie des salaires effectifs ont progressé au cours de ces dernières années. Unia demande donc aux entreprises du domaine de compenser le renchérissement du coût de la vie 2022 et 2023 pour tous les salaires effectifs, ce qui représente une hausse d’au moins 6%.»

Quoi qu’il en soit, Hotel & Gastro Union, Unia et Syna pour les représentants des employés et GastroSuisse, HotellerieSuisse et Swiss Catering Association SCA, côté patronal, ont demandé à ce stade au Conseil fédéral l’extension du champ obligatoire de la Convention collective nationale de travail (CCNT) pour une année supplémentaire. «Nous aurions dû renouveler la CCNT depuis quatre ans déjà. Mais la situation est bloquée en raison des différends sur les salaires minimums légaux. GastroSuisse campe sur sa position idéologique, prétextant l’introduction de salaires minimums cantonaux.»

Notons encore qu’en plus des augmentations convenues, syndicats et employeurs ont reconduit le projet de la CCNT en faveur de la formation et du perfectionnement lancé en 2010. Celui-ci finance actuellement 48 offres et indemnise les entreprises pour la perte de gain dans le cadre de la plupart des cursus.

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