Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Migros: augmentation de salaires minimaliste

Unia juge insuffisantes les hausses salariales accordées par Migros, ne permettant pas de rattraper les pertes de pouvoir d’achat des années précédentes

Migros augmentera l’an prochain la masse salariale de 0,5 à 0,9%, selon les coopératives et les entreprises de l’enseigne. Cette hausse, comme l’a annoncé le géant orange dans son communiqué du 8 octobre dernier à l’issue des négociations, sera répartie au cas par cas, selon la fonction et la performance des collaborateurs. Unia critique cette majoration qualifiée d’insuffisante, comme le fait qu’elle ne soit pas généralisée. «Le besoin de rattrapage à la suite des pertes de pouvoir d’achat des années précédentes n’a pas été pris en compte. En plus, la hausse est attribuée de manière individuelle», déplore Anne Rubin, membre de la direction du secteur tertiaire d’Unia. Et la syndicaliste de rappeler qu’en 2017, l’augmentation «microscopique» des salaires réels de 0,1% a été absorbée par celle des primes maladie. Pire encore, en 2018, les revenus ont carrément baissé de 0,2%. Scénario guère meilleur un an plus tard. «La fourchette salariale négociée pour 2020 ne couvre pas, dans bien des cas, le coût de la vie. Les divers secteurs concernés de Migros doivent garantir la compensation du renchérissement pour les plus bas salaires», poursuit la syndicaliste qui réclame aussi des mesures «efficaces et transparentes pour garantir des salaires égaux entre les femmes et les hommes».

Unia exige ainsi que le «travail toujours plus dur et polyvalent des employés de Migros soit récompensé et les gains de productivité redistribués». «Les collaborateurs sont constamment sous pression en raison de sous-effectifs. Ils effectuent toujours plus de tâches», souligne Anne Rubin rappelant au passage que le numéro un du commerce de détail a réalisé l’an dernier un bénéfice d’un demi-milliard. Et qu’il est par ailleurs le premier à souffrir quand les salaires réels n’augmentent pas. «Ne pas maintenir le pouvoir d’achat de la totalité de ses dizaines de milliers d’employés est une posture incompréhensible de Migros. Un autogoal.»

Notons encore que le syndicat, qui compte quelque 2000 adhérents employés par l’enseigne, avait mené devant des magasins Migros une action de solidarité le 1er octobre dernier pour sensibiliser la clientèle à la nécessité de soutenir une augmentation des salaires digne de ce nom. Une démarche très appréciée des vendeurs.

La Convention collective nationale de travail de Migros couvre près de 40 entités organisationnelles comptant plus de 61000 employés. «Aucun syndicat ne fait partie de ses partenaires sociaux», regrette encore la collaboratrice d’Unia.

Pour aller plus loin

Smood: échec de la conciliation

Mosaïque de mobilisations Smood en décembre 2021.

Lancée après cinq semaines de grève, la procédure de conciliation entre les employés de Smood et la direction de la société de livraison s’est soldée par un échec. Unia condamne le licenciement de grévistes et continuera à se mobiliser pour faire respecter les droits des salariés. L’assemblée du personnel a décidé de reprendre les actions syndicales

Des licenciements antisyndicaux dénoncés chez DPD

Banderole accrochée au toit de DPD à Giubiasco.

Connus comme syndicalistes, quatre livreurs tessinois ont été écartés. Unia exige leur réintégration

Uber condamné à payer des cotisations sociales

Chauffeur Uber au travail.

Le Tribunal des assurances sociales de Zurich a jugé que la multinationale est un employeur et doit, à ce titre, s’acquitter des charges sociales. La décision vaut pour toute la Suisse

Smood: la conciliation a débuté

Livreur Smood à vélo.

Hier, les représentants d’Unia et de Smood étaient convoqués à Genève pour une première séance de conciliation devant la Chambre des relations collectives de travail (CRCT). Le 6...