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Coop: les négociations salariales ont échoué

Enseigne Coop.
© Thierry Porchet

Pour Unia, le résultat des négociations n’est pas à la hauteur. Les salaires ne récompensent pas la pénibilité et la flexibilité croissante demandées aux vendeuses et aux vendeurs.

Les membres d’Unia travaillant chez Coop sont en colère contre le refus de l’enseigne de compenser le renchérissement. Alors que les salaires sont déjà bas dans la branche, et les bénéfices élevés

«Le résultat des négociations est clairement insuffisant.» Le constat d’Unia est sans appel.

Après quatre tours de négociations salariales, la majorité des partenaires sociaux (Société suisse des employés de commerce, Unia, Syna/OCST) a refusé le résultat des négociations avec la direction de Coop. Celle-ci propose une augmentation générale des salaires de 2% pour les revenus de moins de 4500 francs; et une hausse de la masse salariale de 2% au-delà, à titre individuel, c’est-à-dire au mérite; ainsi qu’un bon d’achat de 800 francs.

Si les séances de négociations ont permis de nombreuses avancées en faveur du personnel par rapport aux débuts, le groupe professionnel Coop d’Unia demande, lui, une augmentation de 3% pour compenser le renchérissement. Ce groupe, dans un courrier adressé à la direction de l’enseigne, juge, de surcroît, le seuil des 4500 francs trop bas; et regrette le manque de transparence dans le versement des augmentations à titre individuel pour les salaires plus élevés, «au bon vouloir des supérieurs hiérarchiques».

Des bons cadeaux

Les militants d’Unia rappellent aussi que le bon d’achat Coop proposé, «même s’il est conséquent», «n’appartient pas à la logique d’augmentations salariales négociées entre les partenaires sociaux: ce bon ne permet pas de revaloriser nos salaires durablement, alors que le besoin est important à cet égard». Il ne permettra d’ailleurs pas aux employés de payer leurs primes d’assurance maladie ou leurs factures d’électricité plus élevées. Sans compter que la politique des bons cadeaux rapporte également à l’entreprise, puisque l’employé est obligé de les dépenser dans ses magasins.

Le groupe professionnel d’Unia regrette le manque de reconnaissance de leur employeur: «Notre travail toujours plus intense, pénible et flexible ainsi que notre engagement sans faille pour Coop ne sont pas suffisamment reconnus.» Il fait aussi remarquer que les salaires minimums et de référence du géant orange sont toujours à la traîne comparés à ceux d’autres grandes chaînes du commerce de détail alimentaire.

«Malgré un bénéfice d’un demi-milliard généré par le travail de ses employés, Coop ne garantit pas le maintien de leur pouvoir d’achat. C’est un affront pour nos membres qui travaillent très dur», ajoute Anne Rubin, responsable du secteur tertiaire d’Unia, qui tient à souligner l’implication des militants dans les négociations de ces derniers mois.

Avec Unia, les vendeuses et les vendeurs réitèrent donc leurs demandes: la pleine compensation du renchérissement, la revalorisation durable de tous les salaires, davantage de respect pour leur travail, moins de pression et de flexibilité. Les partenaires sociaux espèrent encore que Coop reconnaisse la nécessité d’une compensation intégrale du renchérissement, dans ce métier où un quart des employés, surtout des femmes, reçoivent des salaires très bas. Car, comme le précise Anne Rubin: «La problématique de la perte de pouvoir d’achat va se poursuivre l’an prochain avec une inflation élevée.»

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