Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des employés de Cats & Dogs en attente de leur salaire

Employé avec une pancarte "Cats & Dogs magasin à poil".
© Thierry Porchet

Soutenus par Unia, des employés ont témoigné de leur situation, entre retard dans le versement de leur salaire et magasins aux rayons dégarnis.

Soutenus par Unia, des employés de Cats & Dogs ont organisé une action devant l’enseigne lausannoise, protestant contre des salaires impayés

Des employés de Cats & Dogs ont sorti les griffes samedi passé devant une succursale de la chaîne, à Lausanne. Raison de leur colère: des rémunérations qui n’avaient toujours pas été versées en dépit des promesses du patron. «L’employeur avait garanti qu’ils recevraient leur salaire d’octobre d’ici au 4 novembre au plus tard. Mais une partie du personnel, soit environ 25 personnes sur les quelque 35 actives au sein des Cats & Dogs ouverts dans les cantons de Vaud, Neuchâtel et Genève n’ont toujours pas été payées», précise Giorgio Mancuso, secrétaire syndical d’Unia. Dans ce contexte, avec le soutien du syndicat, ils étaient une quinzaine à protester devant la boutique lausannoise gardée fermée. Stores également tirés dans sept autres magasins de l’enseigne, soit plus de la moitié que compte la chaîne en Suisse romande. «Il ne s’agit pas d’un débrayage ou d’une grève mais d’une suspension d’activité comme l’autorise le Code des obligations dans ce cas de figure», poursuit le syndicaliste notant que le travail reprendra dès que les salariés toucheront leur dû. D’ailleurs, un certain nombre d’entre eux se trouvaient à leur poste ayant reçu une partie ou la totalité de leur paye.

Patron invisible

«Outre la question des salaires et de contrats de travail inexistants pour certains collaborateurs, nous avons également des inquiétudes quant au paiement des assurances sociales», souligne encore Giorgio Mancuso notant que le syndicat n’a pas eu de contact direct avec le patron qui ne se trouve pas en Suisse. «L’employeur ne communique avec ses employés que via WhatsApp. De notre côté, nous ne l’avons jamais vu non plus. Et avons été uniquement en relation avec son avocat et sa fiduciaire, il y a deux semaines, qui nous ont confirmé les difficultés de liquidités que rencontre la chaîne. Nous avions déjà été avertis de la situation par une longue lettre anonyme où des employés ont fait état de difficultés.»

Autre problème auquel se heurtent les vendeurs spécialisés: le manque de marchandises dans les rayons des Cats & Dogs. «Les magasins ne sont plus correctement approvisionnés. Du coup, des clients se fâchent avec le personnel, l’insultent. Sans oublier encore, dans certains commerces, des installations défaillantes. Il y a eu par exemple un gros souci avec une porte coulissante demeurée bloquée.» Hier, alors que ce numéro de L’Evénement syndical se trouvait sous presse, une nouvelle réunion avec des représentants de l’employeur devait permettre de faire le point sur la situation. «Nous déciderons en conséquence des prochaines étapes.»

Pour aller plus loin

Les patrons genevois du nettoyage refusent la transparence

Manifestants et secrétaire syndicale

Les syndicats Unia, Sit et Syna dénoncent l’attitude de la partie patronale de la commission paritaire du nettoyage qui bloque un processus visant à assainir les marchés publics

«Il nous rabaissait constamment»

Bâtiment de la société Dentsply

Quatre des cinq employés d’un restaurant collectif du Nord vaudois, géré par le groupe Eldora, ont été mis à la porte. Face à un mur, Unia a décidé de s’en remettre à la justice

Contre le bradage des conditions de travail des taxis

chauffeurs taxi lausannois, banderoles unia, manifestation

Le municipal en charge du Service cantonal des taxis a été sifflé le 18 mai par une centaine de chauffeurs de taxis lausannois

Un concert de klaxons contre Uber

Une septantaine de taxis gris sur la place de la Riponne à Lausanne

Les chauffeurs de taxi avec Unia ont manifesté leur colère à Lausanne à la suite de la décision du Service intercommunal des taxis de reconnaître Uber comme centrale d’appels