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Noël avant l’heure pour le personnel de la santé

Manifestation à Lausanne le 5 novembre 2019.
© Neil Labrador

Le 5 novembre, le personnel vaudois des EMS, des CMS et des hôpitaux régionaux s’était retrouvé devant le Grand Conseil à Lausanne après une journée de mobilisation sur les lieux de travail.

Victoire syndicale: le personnel du secteur parapublic vaudois de la santé sera enfin augmenté

La mobilisation a payé. Vingt millions de francs ont été mis sur la table pour revaloriser les salaires du personnel du secteur parapublic de la santé qui avait manifesté sa colère devant le Grand Conseil du canton de Vaud le 5 novembre dernier, et lancé un préavis de grève pour le 5 décembre. Cette revalorisation salariale était promise depuis plusieurs mois à la suite d’un accord de principe conclu déjà en mai entre les syndicats, les organisations patronales et l’Etat. Ce dernier garantissait un financement à hauteur de 13 millions de francs par an afin de permettre un alignement des salaires de la Convention collective sanitaire parapublic vaudois (CCT San) sur la nouvelle grille salariale de la CCT de l’Hôpital Riviera-Chablais (CCT HRC). Concrètement aucune hausse de salaire n’avait encore été effective, alors que l’accord devait entrer en vigueur dès septembre pour le personnel des établissements médico-sociaux (EMS), puis s’étendre dès 2020 aux hôpitaux et aux centres médico-sociaux (CMS).

A la suite de cette mobilisation du 5 novembre, le Conseil d’Etat, les syndicats et les associations patronales se sont rencontrés. Le 21 novembre, le Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) saluait, dans un communiqué, l’issue des négociations en faveur d’une bascule dans la nouvelle grille salariale dès 2020 pour tous les salariés du secteur parapublic de la santé, «grâce aux contributions des institutions à hauteur de 4,4 millions, ainsi qu’à une contribution complémentaire de l’Etat de 2,6 millions qui financera le coût des charges sociales qui n’avaient pas été chiffrées dans l’étude de l’IDHEAP (l’Institut de hautes études en administration publique, ndlr)». Celle-ci avait été menée en 2018 pour estimer le coût de la revalorisation pour permettre la réduction des écarts de rémunération entre les secteurs public et parapublic de la santé.

Hausses de salaire

Avant de crier victoire, le Syndicat des services publics (SSP) a attendu que les assemblées des associations patronales (Avasad, FHV, Héviva, Federems) acceptent officiellement le protocole d’accord. Le 5 décembre, le syndicat annonçait enfin, dans un communiqué, lever le préavis de grève. Et se réjouir qu’après dix ans avec la même grille salariale, le personnel du secteur dans son entier – personnel soignant, médico-technique, administratif, hôtelier, de l’intendance, de la cuisine, du technique, du social et de l’accompagnement – bénéficie de la grille HRC. «Elle permet le basculement à un échelon supérieur, et un déplafonnement. Le salaire minimum d’une auxiliaire de santé passe donc d’environ 3700 à 4200 francs, déclare, satisfaite, la secrétaire syndicale du SSP Vanessa Monney. Par contre, pour les personnes proches des échelons supérieurs, l’augmentation est beaucoup plus petite. Mais nos revendications ne s’arrêtent pas là. Nous demandons la reconnaissance pleine et entière des années d’ancienneté et des responsabilités dans la nouvelle grille salariale».

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