Aller au contenu principal
Menu

Thèmes

Rubriques

abonnement

Des indemnités de licenciement bien minces chez Weight Watchers

La direction de Weight Watchers (WW) rejette en bloc les propositions du personnel et d’Unia

Pour rappel, la filiale suisse de la multinationale de la diététique veut se séparer des deux tiers de ses effectifs, soit 110 personnes employées comme coaches de régime. Une procédure de consultation pour licenciement collectif a été ouverte et, bien que l’entreprise n’ait pas fourni les informations financières essentielles, le personnel et Unia ont présenté une quarantaine de propositions d’alternatives aux licenciements permettant de sauver 80% des emplois. Pour limiter les conséquences des licenciements, un plan social a encore été proposé prévoyant des indemnités. «Tout est rejeté sans aucun argument chiffré. Le plan social est également refusé», déplore Arnaud Bouverat, membre de la direction du secteur tertiaire d’Unia. «La direction propose des accords de résiliations individuelles avec une libération de l’obligation de travailler durant le délai de congé, mais une indemnité plus basse que ce que nous demandions.» Le nombre de licenciements est toutefois réduit de 110 à 96, mais le personnel qui va rester en poste n’est pas forcément à la fête. «L’entreprise procède à des congés-modifications des contrats de travail par oral, ce qui n’avait jamais été mentionné. Certaines personnes reçoivent plus d’ateliers à animer, d’autres, plus nombreuses, moins d’activité, avec en sus des trajets plus longs pour se rendre sur le lieu de travail. On pousse les gens à la démission. Et la société refuse de répondre à la question de savoir si les personnes qui n’acceptent pas ce congé-modification auront droit ou non à un accord de résiliation. C’est un gros scandale.»

«Le personnel est majoritairement ouvert à accepter les indemnités proposées, poursuit Arnaud Bouverat, mais nous recommandons aux salariées de ne pas le signer.» Les coaches seront sanctionnées par l’assurance chômage et plusieurs dispositions sont inapplicables, selon le responsable syndical, qui juge l’accord en l’état «inacceptable». «Nous demandons à l’entreprise de le réviser complètement afin qu’il soit conforme au droit et que les personnes refusant leur congé-modification puissent le signer. Nous allons aussi faire état de nos observations au Service de l’emploi de l’Etat de Vaud en l’avertissant que la procédure de consultation n’est pas terminée.»

Pour aller plus loin

Victoire syndicale, après sept ans de procédures!

En 2014, Les travailleurs et Unia devant la boulangerie épinglée.

Unia salue l’issue des procès contre les boulangeries Stehlin à Neuchâtel. La palme d’or de mauvais employeur que le syndicat leur avait attribuée était clairement méritée

Unia monte à Paris défendre les livreurs de DPD

Syndicalistes d'Unia et syndicalistes français devant le siège de GeoPost à Paris.

Avec la CGT et SUD, le syndicat a manifesté devant le siège de GeoPost, la maison mère de la société de logistique

DPD, les forçats de la logistique

Tournée des dépôts DPD à l'aube par les syndicalistes d'Unia.

Journée à rallonge, heures travaillées non payées, stress énorme... Durant plusieurs mois des représentants d’Unia ont fait le tour des dépôts de DPD. S’appuyant sur des entretiens menés avec 200 employés, le syndicat dénonce des conditions de travail misérables et des dysfonctionnements dans l’entreprise de livraison de colis. Il exige l’ouverture immédiate de négociations

Uber, un employeur qui s’ignore

Livreur Uber Eats.

Dans le canton de Vaud, une pétition demande la reconnaissance du statut de salarié pour les livreurs de la plateforme, ainsi que pour les chauffeurs VTC